Après avoir constaté des lacunes au sein des contenus médiatiques comme quoi ils véhiculent des informations qui ne sont pas nécessairement en phase avec les préoccupations de la population burundaise, le ministère de la Communication, de l’information et des médias a réuni les responsables des médias dans un atelier de restitution sur la mise en place des outils de mesure d’impacts des contenus médiatiques (clubs d’écoute, de lecteurs et téléspectateurs), le vendredi 8 avril 2022.
Dans son discours d’ouverture, Jaques Bukuru, directeur général de la Communication et des médias a rappelé que cet atelier a été organisé à l’intention des responsables des médias dans le but de faire une restitution des descentes qui ont été effectuées sur terrain, en vue de mettre en place des outils de mesurer l’impact des contenus des médias.
Il a ajouté, en effet, que les médias devraient connaître qualitativement et quantitativement les publics auxquels ils s’adressent. La collecte de l’information coûte cher et on ne saurait continuer à investir dans la production des informations et des émissions sans être capable de mesurer l’utilité des contenus diffusés. Aucun professionnel n’ignore que le format d’un journal, d’un magazine, ses contenus et leur présentation, la formule de programmation radiophonique et télévisuelle, le genre, le contenu des émissions et le style d’animation, tout est défini en fonction des attentes des publics.
Des clubs d’écoute ont été mis en place
Dans tout le ministère en charge de la Communication, la direction générale de la Communication, de l’information, éducation et communication en matière de Population (CIEP) a pris le lead dans la mise en place des clubs d’écoute dans son émission radiophonique « Tujijuke ».
Espérance Nijembazi, cadre du CIEP et qui a partagé l’expérience aux participants, a démontré que cela prend origine du constat que la population en générale et surtout les femmes en particulier n’étaient pas au courant de l’information concernant l’agriculture.
Elle a rappelé que les clubs d’écoute ont commencé au Niger. Au Burundi, le CIEP a mis en place ces derniers en 2013 dans les provinces de Bururi, Makamba et Rumonge.
Vu l’importance de ces clubs d’écoute, le ministère a compris que les clubs d’écoutes vont au-delà de l’écoute radiophonique collective. Ce sont des espaces stimulant la mobilisation, le dialogue et le partage de l’information. C’est pour cette raison qu’il a envoyé une équipe dans chaque région du pays pour la mise en place de ces clubs d’écoute.
Aline Nshimirimana