D’après les déplacés du site Gisagara en commune Mubimbi de la province de Bujumbura, la vie des déplacés n’est pas du tout facile. Dépourvus de revenus, ils confient que c’est difficile de nourrir la famille parce que les activités génératrices de revenus sont limitées à cause de l’emplacement du site. Ils appellent le gouvernement à faire son possible pour qu’ils puissent un jour retourner à leurs collines d’origines. C’est un reportage du 12 août 2024.
D’après les déplacés, la vie dans le site n’est pas du tout facile surtout quand il s’agit de nourrir la famille. « Moi, je faisais du petit commerce au marché de Gatumba. Et grâce à cela je pouvais nourrir mes quatre enfants. Et deux d’entre eux allaient à l’école sans difficulté. Aujourd’hui, je n’ai rien à faire, je passe mes journées à la maison à cause du manque d’occupation », a indiqué Jeanine Nizigama, avant d’ajouter que ceux qui veulent faire un petit commerce ont du mal à s’approvisionner car, ils doivent parcourir plusieurs kilomètres pour arriver au marché de Muzinda.
Mme Nizigama a affirmé que le Pam (Programme alimentaire mondial) a déjà donné une somme de 235 000FBu à chaque famille. Et cela s’est produit trois fois depuis leur arrivée au site le 10 mai 2024. « Le Pam nous a offert aussi des vivres comme du maïs. Seulement, on a du mal à trouver des moulins pour moudre les grains de maïs. On est obligé d’aller à Mubimbi où on parcourt plusieurs kilomètres pour y arriver
Une petite clinique est fonctionnelle pendant la journée
Dans ce site, il y a une petite clinique qui fonctionne pendant la journée seulement. Les déplacés nous ont confié que pendant la journée ils n’ont pas de problèmes pour se faire soigner. « Quand on tombe malade pendant la journée les infirmiers de la clinique s’occupent des patients gratuitement. Les cas plus graves sont transférés au Centre de santé (CDS) Martyazo surtout les cas des femmes qui accouchent. Pendant la nuit, si quelqu’un tombe malade, on n’est obligé de l’emmener au CDS qui n’est pas si proche d’ici alors qu’il fait très noir. Au CDS, on est obligé de payer alors qu’ici à la clinique, on bénéficie gratuitement des soins de santé », a dit le prénommé Mathias.
Le projet d’installer de l’eau potable est en cours
A la question de savoir si l’eau potable est disponible à l’intérieur du site, les déplacés ont répondu par la négative. « Quand on a besoin de s’approvisionner en eau potable, on se déplace à presque un kilomètre où il ya un robinet où on donne 500FBu pour un bidon aux jeunes gens qui se déplacent à vélo », affirme Nadine Kwizera.
Le chef de cabinet du gouverneur de la province de Bujumbura. Dieudonné Bizimana leur a donné espoir que le projet devra leur approcher l’eau potable est en cours d’exécution.
Le projet d’aménager les classes est en cours
Les déplacés sont satisfaits car, ils ont des latrines bien construites et ce sont eux qui s’occupent de leur propreté.
Le chef de cabinet du gouverneur a informé à ces déplacés des salles de classes vont bientôt être aménagées pour que dès le mois de septembre, les élèves puissent commencer l’année scolaire comme les autres élèves du pays.
Eliane Nduwimana