Sous le thème « Enseignement de qualité, pilier de l’atteinte de la vision 2040 -2060, il s’est tenu au chef-lieu de la province de Ngozi une réunion des états provinciaux de l’éducation. Elle a réuni les responsables du secteur éducatif, les administratifs, les natifs et les partenaires du domaine éducatif dans la province de Ngozi. L’objectif est de définir les problèmes qui minent le secteur éducatif dans cette province et se fixer les mesures pour en trouver des solutions. Parmi les contraintes relevées figurent l’insuffisance des salles de classe, les abandons scolaires, l’insuffisance du matériel didactique et du personnel enseignants, le relâchement des parents dans l’éducation scolaire et le nombre élevé d’apprenants.
Dans son mot d’accueil, le gouverneur Minani a fait savoir que la province a besoin d’une somme de plus de deux milliards de FBu pour redresser le secteur éducatif. Il précise que cette somme va aider à couvrir les besoins à savoir l’achat du matériel, rémunérer les bénévoles, la construction des salles de classe. Pour cette année, il a rappelé que la province s’est donné l’objectif de construire 408 salles de classe et de fabriquer 6 000 bancs pupitres. Il appelle tout un chacun à contribuer pour améliorer l’éducation des générations futures. Il interpelle les parents à lutter contre le phénomène d’enfants en situation de la rue. Pour faciliter la réussite, il recommande la promotion de la langue d’enseignement dès les classes de base.
Dans sa présentation, Jean Pierre Ndikuryayo, directeur provincial d’enseignement en province de Ngozi, fait savoir que l’enseignement dans cette province fait face aux défis liés à l’insuffisance du matériel didactique, au manque d’enseignants, à la démotivation des enseignants et des apprenants, à l’insuffisance des moyens financier et au manque des laboratoires et bibliothèques. Il cite également le non-respect des heures de service dans certaines écoles, le non respect de l’éthique et de la déontologie du métier d’enseignement, l’insuffisance des centres de formation professionnelle et de centre de métier peu fonctionnel et autres.
La précarité familiale parmi les causes de l’échec scolaire
Les participants quant à eux citent comme causes de la non réussite, les conflits familiaux, la consommation des drogues par les apprenants, la pauvreté dans les familles et l’irresponsabilité des parents. Pour renforcer le secteur éducatif, ils sollicitent le choix des responsables des établissements scolaires en fonction de leurs compétences, la mise en place des commissions de suivi du secteur éducatif au niveau local, la mise en place des écoles communautaires, la synergie des responsables éducatifs et l’administration, la considération des enseignants dans la société, la mobilisation des enseignants sur l’éthique et la déontologie professionnelle, le recyclage des enseignants et la sensibilisation des apprenants pour fréquenter les centres de lecture afin d’améliorer les connaissances linguistiques. Ils invitent les parents à s’adapter à la communication non violente envers les enfants.
Clovis Dusabe