Le porte-parole du ministère en charge de la sécurité publique, Pierre Nkurikiye a présenté à la presse, le samedi 27 novembre 2021, Jean Marie Vianney Nitunga, un homme qui a simulé un enlèvement, depuis le 16 novembre 2021, pour gagner de l’argent. Après l’enquête, il a été retrouvé dans un hôtel en mairie de Bujumbura étant bien portant. En cas d’absence d’une personne dans la communauté, M. Nkurikiye demande à la population d’en informer vite les services compétents en particulier les membres du Comité mixte de sécurité pour entamer l’enquête.
« Quand quelqu’un est au courant de l’absence d’une personne dans la communauté, il est invité à s’adresser aux services compétents en particulier les membres du Comité mixte de sécurité afin de procéder à sa recherche ». Tels sont les propos tenus par le porte-parole du ministère en charge de la sécurité publique lorsqu’il a procédé à la présentation à la presse d’une personne qui a simulé un enlèvement depuis le 16 novembre 2021.
Cette personne qui s’est fait disparaître a informé son épouse qu’elle est enlevée par des personnes inconnues et est conduite dans un endroit inconnu. Le lendemain, ladite personne a écrit un message à sa femme lui demandant une somme d’argent de 5 000 dollars américains exigée pour être libérée, a expliqué M. Nkurikiye à la presse. L’épouse de M. Nitunga s’est d’abord adressée au service chargé d’enquêter. Lors de l’enquête, cette personne a été retrouvée en mairie de Bujumbura dans un hôtel étant bien portante et a accepté qu’elle a simulé un enlèvement pour gagner de l’argent.
L’absence d’une personne dans la communauté ne signifie pas toujours l’enlèvement
Le porte-parole du ministère en charge de la sécurité a laissé entendre que l’absence d’une personne dans la communauté ne signifie pas nécessairement l’enlèvement. Pour lui, il y a aussi ceux qui se font disparaître pour leurs intérêts. Mais, M. Nkurikiye a affirmé que l’enlèvement peut exister et c’est même une infraction punie par le Code pénal du Burundi. Selon lui, les raisons de l’absence d’une personne dans la communauté sont nombreuses. « On a constaté qu’il y a des gens dans la société qui disparaissent au moment où ils vont s’associer aux groupes terroristes, etc. et ces derniers n’informent personne de leur départ», a-t-il indiqué. Pour cette raison, il demande à la population d’informer rapidement les services habilités en cas d’absence d’une personne dans la société pour que l’enquête soit menée au lieu de se confier aux réseaux sociaux.
Claude Hakizimana