Après une contraction de l’économie Burundaise de 1% en 2019, les projections macroéconomiques du Fonds Monétaire International indiquent que le Burundi verra son économie croitre de 4.2% en 2022 et de 4.7% en 2021. Cette expansion de l’économie Burundaise aura commencé en 2021 avec un taux anémique de croissance attendu de 1.6% reflétant les impacts destructifs du Covid-19 qui a ralenti la croissance économique dans tous les pays. Selon la Banque Africaine de Développement, la production du secteur de l’Industrie qui compte pour une valeur ajoutée de 10,7% dans le produit intérieure brut a diminué de 4.5% depuis le début de la Covid-19. Le secteur des services, comptant pour plus de 45% comme part de la valeur ajoutée dans le produit intérieur brut a diminué de 1,8%. Selon toujours la BAD, le déficit budgétaire s’est aggravé. Il a doublé, passant de 4,2% du PIB en 2019 à 8,7% du PIB en 2020.
La croissance économique projetée signifie que le revenu par habitant passera de 261 dollars américains à 280 dollars, soit une augmentation nette de 19 dollars américains. Simultanément, et pour la même période, le taux d’inflation passera de 5.6% en 2021 à 4.2% en 2023. Les Burundais verront donc une augmentation non seulement du revenu mais aussi de son pouvoir d’achat.
L’endettement de l’état connaitra aussi des améliorations passant de 72% en 2021 à 68% en 2023 du produit intérieur brut. Néanmoins, cette performance est plus faible si on prend comme référence la période avant la COVID-19. La balance des transactions courantes s’améliorera légèrement passant de 15.4% en 2021 à 13.5% du produit intérieur brut en 2023.
Une des sources de cette performance économique attendue dans les deux prochaines années est la croissance du stock d’investissement étranger qui est passé de 228 à 234 millions de dollars américains.
Les obstacles à une croissance économique soutenue restent formidables comme le démontrent les analyses présentées lors du récent Forum sur le développement du Burundi organisé en mi-novembre par le Burundi.