
Dr Ndayikeza : « Une collaboration des agents de santé communautaire avec les administratifs s’avère nécessaire, pour référer les patients »
Beaucoup de patients ont souvent tendance à se diriger directement dans les hôpitaux de districts ou de référence quand ils tombent malades. Or, ils devraient d’abord passer dans un centre de santé le plus proche d’eux. C’est le médecin traitant qui doit référer le malade quand il constate que son cas dépasse les capacités médicales de cette structure de soins. Cela serait une des stratégies de désengorger les grands hôpitaux qui sont toujours remplis de patients en hospitalisation.
« Malgré la sensibilisation et accompagnement faits par les agents de santé communautaire, beaucoup de patients passent outre et se dirigent directement dans les hôpitaux de districts ou de référence. Comme ces derniers accueillent tous les patients, ils sont obligés de les recevoir. Dans beaucoup de cas, les pathologies de ces patients diagnostiqués pendant les consultations peuvent aussi être traitées dans les centres de santé ou dans un hôpital communal », précise le porte-parole du ministère de la Santé publique et de la lutte contre le sida, Polycarpe Ndayikeza.
Consulter à temps
Dr Ndayikeza signale cependant que les pathologies diagnostiquées chez différents patients, sont compliquées faute de consultation à temps. Il a expliqué que la population ne se fait pas consulter pas dans les meilleurs délais quand ils présentent les signes d’une maladie quelconque. « Certaines gens commencent par le recours dans les chambres de prière ou chez les féticheurs. Entre temps, la maladie continue à s’aggraver. Malheureusement, ces gens se décident d’aller se faire soigner alors qu’ils sont déjà dans un état critique. C’est pour cela qu’ils se dirigent directement dans les grands hôpitaux », déplore Dr Ndayikeza.
Notre source cite le cas de la malaria qui cause beaucoup de décès ou de complications alors que c’est une maladie, une fois diagnostiquée et traitée à temps, guérit rapidement.
Pour faciliter le désengorgement des grands hôpitaux, les administratifs à la base doivent collaborer avec les agents de santé communautaire, pour sensibiliser la population à se faire consulter à temps dans les centres de santé proches d’eux. Dans ce cas, les grands hôpitaux s’occuperaient des cas compliqués, qui dépassent les capacités médicales des centres de santé ou des hôpitaux communaux. Aussi, les patients trouveraient sans beaucoup de difficultés, les médecins traitant à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.
Rose Mpekerimana