Le paysage scientifique au Burundi montre que peu de femmes s’y intéressent alors que le pays a besoin du capital humain capable de promouvoir le développement. Une des solutions pour pallier ce défi est d’organiser chaque année un concours Miss Mathématiques et de primer les talents au niveau du post fondamental dans les domaines scientifiques. Cela ressort de la présentation intitulée « La femme et la science », du Ménédore Karimumuryango, enseignante chercheur à l’Université du Burundi à l’Institut des statistiques appliquées et en même temps vice-doyenne de l’Institut des statistiques appliquées et membre de l’Organisation scientifique pour le développement dans le monde entier.
La représentante des femmes scientifiques pour le développement au Burundi indique que le secteur de l’enseignement en général et celui de l’enseignement supérieur en particulier est d’une importance capitale pour la formation du capital humain capable de promouvoir le développement du pays. Quant à Mme Karimumuryango, cette importance de former un capital humain capable de promouvoir le développement d’un pays est souligné dans les principaux documents de programmation dont le PND 2018-2027, la politique nationale de l’emploi de 2014, etc.
« Comme nous avons trouvé que la recherche scientifique est appelée à jouer un rôle important dans le développement durable du Burundi, les femmes doivent occuper une place prépondérante dans la mise en œuvre des ODD en contribuant soit à l’identification des problèmes liés au développement au Burundi et en proposant des solutions pour y remédier. C’est pourquoi nous nous sommes posé la question de savoir quel est le paysage de la femme scientifique au Burundi, quels sont les défis rencontrés par ces femmes et quels sont les stratégies à mettre en place pour faire face à ces défis », signale notre interlocutrice.
Mme Karimumuryango indique qu’à travers l’étude qu’elle a menée intitulée : « La femme et la science », elle a collecté les données au sein des différentes universités du pays par rapport aux statistiques des femmes qui s’intéressent aux domaines scientifiques. Selon Mme Karimumuryango, le constat est que les femmes burundaises ne s’intéressent pas aux domaines scientifiques à savoir les mathématiques, la chimie, etc.
Les femmes qui s’intéressent aux domaines liés à la science représentent 13% pour le cas des femmes chercheurs qui enseignent dans différentes universités au Burundi, un taux jugé de très minime par Mme Karimumuryango. Elle se pose la question de savoir si au niveau du secondaire, il y a un effectif de filles qui s’intéressent actuellement aux domaines scientifiques pour combler ce vide ou pour prendre la relève au cours des années à venir.
D’après les données collectées à ce niveau, le constat a été le même. « Les filles Le paysage de la femme scientifique au Burundi montre que peu de femmes s’intéressent aux domaines scientifiques alors que le pays a besoin du capital humain capable de promouvoir le développement. Une des solutions pour pallier ce défi est d’organiser chaque année un concours Miss Mathématiques et de primer les talents au niveau du post fondamental dans les domaines scientifiques. Cela ressort de la présentation intitulée « La femme et la science », du Ménédore Karimumuryango, enseignante chercheur à l’Université du Burundi à l’Institut des statistiques appliquées et en même temps vice-doyenne de l’Institut des statistiques appliquées et membre de l’Organisation scientifique pour le développement dans le monde entier.
La représentante des femmes scientifiques pour le développement au Burundi indique que le secteur de l’enseignement en général et celui de l’enseignement supérieur en particulier est d’une importance capitale pour la formation du capital humain capable de promouvoir le développement du pays. Quant à Mme Karimumuryango, cette importance de former un capital humain capable de promouvoir le développement d’un pays est souligné dans les principaux documents de programmation dont le PND 2018-2027, la politique nationale de l’emploi de 2014, etc.
« Comme nous avons trouvé que la recherche scientifique est appelée à jouer un rôle important dans le développement durable du Burundi, les femmes doivent occuper une place prépondérante dans la mise en œuvre des ODD en contribuant soit à l’identification des problèmes liés au développement au Burundi et en proposant des solutions pour y remédier. C’est pourquoi nous nous sommes posé la question de savoir quel est le paysage de la femme scientifique au Burundi, quels sont les défis rencontrés par ces femmes et quels sont les stratégies à mettre en place pour faire face à ces défis », signale notre interlocutrice.
qui s’inscrivent dans les domaines liés aux sciences et technologies sont très minoritaires. Pour diverses raisons, les filles sont très nombreuses à l’école fondamentale mais arrivées à l’université, on observe une diminution brutale des effectifs ; au niveau du master, c’est autre chose et pour le doctorat on ne peut rien en dire », souligne le chercheur Karimumuryango.
Organiser chaque année un concours «Miss Mathématiques»
Pour remédier à ce problème, Mme Karimumuryango propose de mettre en place un conseil consultatif national sur l’innovation au sein du parlement dont l’objectif serait de formuler des recommandations sur des questions de politiques liées à la science, la technologie et l’innovation. Selon elle, il faut également encourager la création des organisations des femmes scientifiques pour promouvoir les travaux des femmes scientifiques.
Il est impératif de mobiliser les partenaires en faveur des initiatives spécifiques pour les femmes scientifiques, d’organiser des journées parlementaires dédiées périodiquement aux femmes scientifiques ; d’organiser chaque année un concours «Miss Mathématiques » et primer les talents au niveau du post fondamental dans les domaines scientifiques. Notre interlocutrice propose aussi le soutien financier à l’organisation des rencontres, des colloques et des réseaux des femmes scientifiques qui puissent permettre des comparaisons fructueuses d’expériences menées dans différentes pays.
Ezéchiel Misigaro