
Certaines gens considèrent qu'une jeune fille vivant avec handicap ne peut pas être aimée, se marier ou mettre au monde
Les personnes vivant avec handicap connaissent pas mal de difficultés physiques et physiologiques. Elles sont aussi discriminées par la culture burundaise en ce sens qu’elles sont considérées comme des personnes incapables et qui n’ont pas de droits au même titre que les autres. Mais, les femmes vivant avec handicap sont les plus touchées que les hommes. Cela a été dit par le secrétaire exécutif de l’Association des personnes handicapées du Burundi et en même temps chargé de renforcement des capacités, Rémy Ndereyimana. Il nous a également parlé des contraintes liées à la santé reproductive chez les femmes vivant avec handicap.
Au cours de notre entretien, Rémy Ndereyimana a indiqué que dans la société burundaise, en général, une personne vivant avec handicap connaît des difficultés en termes d’implication, d’inclusion et d’accès aux services sociaux de base liés à la santé sexuelle, parce que la santé et la santé sexuelle; vont de pair. Selon lui, il existe des défis qui s’offrent dans le cadre de l’accès à la santé sexuelle et reproductive chez la personne vivant avec handicap, et particulièrement la femme, parce que les femmes sont les plus concernées que les hommes compte tenu de la place que la communauté burundaise offre à la femme handicapée ».
Comme contraintes rencontrées par les femmes vivant avec handicap, notre interlocuteur souligne qu’en matière de la santé reproductive, les femmes sont plus déconsidérées que les hommes. « Certaines gens considèrent qu’une jeune fille vivant avec handicap ne peut pas être aimée, se marier ou mettre au monde. La femme handicapée est discriminée et est doublement atteinte par cet aspect d’inaccessibilité à la santé sexuelle et reproductive ou même titre que l’homme». Selon lui, tout cela est lié à la problématique socio culturelle et à la place qui lui est réservée par la communauté.
Evelyne Niyonzima