Les cas de malnutrition aigue et chronique en particulier sont signalés dans la province de Bujumbura. Malgré que cette localité soit fertile, la population n’a pas encore l’habitude de consommer et de nourrir les enfants depuis le bas-âge une alimentation équilibrée. Des sensibilisations s’organisent souvent pour le changement de comportement.
Dans son entretien avec Le Renouveau, le médecin provincial de Bujumbura, Jean Paul Ndayishimiye a fait savoir que les cas de malnutrition, surtout chroniques, sont signalés dans cette localité : « Dans notre province, une étude est en train d’être menée sur la malnutrition. Les chiffres déjà collectés montrent que ce défi est remarqué. Mais, nous attendons que le ministère de la Santé Publique et de la lutte contre le sida rend public les résultats de cette étude », a-t-il précisé.
M. Ndayishimiye a rappelé que la province de Bujumbura est en général fertile : « Notre localité est favorable à différentes cultures. On y trouve par conséquent différents sortes d’aliments dans les ménages. Malheureusement, la population consomme presque tous les jours un seul aliment. Les aliments de protection et de croissance peuvent être réservés à la vente sur différents marchés. Notre province produit par exemple beaucoup de fruits et légumes. Mais, la population n’a pas encore cette habitude de les consommer ou de les donner à leurs enfants. Elle préfère les acheminer sur le marché pour se procurer de beaucoup d’argent. En plus, beaucoup d’hommes exercent le métier de maçonnerie. Ils perçoivent par conséquent une somme d’argent capable de nourrir leurs familles. Mais, s’ils mangent juste la pâte de manioc et le haricot, ils pensent que c’est équilibré», a-t-il ajouté.
Vers le changement de comportement
Pour faire face à ce défi dans la province de Bujumbura, notre source a signalé que les prestataires de santé, les administratifs à la base ainsi que les agents de santé communautaire travaillent en synérgie en multipliant les séances de sensibilisation.
M. Ndayishimiye a précisé que le changement de comportement est tout un processus. Par conséquent, ceux qui interviennent dans la promotion de la santé en général continue toujours de mener le combat contre la malnutrition en conscientisant la population du bien fondé de consommer une alimentation équilibrée.
Rose Mpekerimana