
Deux jeunes garçons se faisant passer pour des kidnappés ont été montrés à la presse (Photo Appollinaire Ndikuriyo)
Dans une communication faite par le porte- parole du ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, le mardi 26 mars 2024 dans les enceintes du Service national de renseignement, Pierre Nkurikiye a mis en garde les soi-disants membres du parti Conseil national pour la liberté et leur a rappelé que ce qu’ils font est de la criminalité qui doit être sanctionnée par la loi. Il a également évoqué de faux cas d’enlèvement.
M. Nkurikiye a signalé qu’après le congrès national du Conseil national pour la liberté (CNL) récemment tenu en province de Ngozi, il y a des gens qui se disent être des fidèles de l’honorable Agathon Rwasa. Ces derniers, a-t-il-dit, ont fait circuler des documents dans les quartiers, afin d’y apposer des signatures, dont la finalité est ignorée. M. Nkurikiye a mentionné qu’il y a eu également la circulation sur les réseaux sociaux des messages audio et écrits qui font l’objet de menace à l’endroit de certaines hautes autorités du pays. « Nous voudrions les mettre en garde et leur rappeler que ce qu’ils font est de la criminalité qui doit être réprimée conformément à la loi. Les institutions chargées d’enquêtes suivent de près cette situation et vont procéder à l’arrestation de ces fauteurs de troubles pour pouvoir appliquer la loi car, ils se disent être des membres du parti CNL ». M. Nkurikiye a rappelé que le parti CNL est sous la présidence de Nestor Girukwishaka qui a été élu légalement.
Un faux kidnapping
M. Nkurikiye a également laissé entendre qu’il y avait des informations faisant état d’enlèvement de deux jeunes gens qui répondent aux noms de W. Nshimirimana et E. Ahishakiye. « Ces informations disaient que ces jeunes avaient été enlevés à bord d’une Jeep Prado de marque RAV 4 pour être enrôlés dans un mouvement rebelle. Des institutions habilitées en la matière ont mené des enquêttes. Ainsi, après avoir appréhendé ces jeunes gens kidnappés, les enquêtes ont précisé qu’ils ont quitté Bujumbura, le 27 février 2024 à destination de la province de Rumonge, afin d’être embauchés en qualité de cuisiniers dans un restaurant. Ces jeunes ont échoué dans leur travail. A cet effet, pour pouvoir avoir des frais de transport de retour de Rumonge à Bujumbura, ils ont menti à leurs parents en leur demandant de l’argents, prétextant que les kidnappeurs leur ont demandé la rançon. Et ils ont dit qu’ils ont été conduits kidnappés en province de Makamba, alors qu’ils n’ont jamais quitté Rumonge, selon les enquêtes qui ont été techniquement menées », a-t-il expliqué. Il sied de mentionner que les deux jeunes gens suspects enlevés ont été montrés à la presse
M. Nkurikiye a dit que: « Par rapport à la communication qui a été faite par le porte-parole de la Police nationale du Burundi, Désiré Nduwimana, le 18 mars 2024 relative au cas d’assassinat au cours duquel les assassins se faisaient passer pour des clients. Ces derniers prenaient des taxis et arrivant quelque part au quartier de Kanyosha tuaient les chauffeurs de taxis et vendaient leurs véhicules après les avoir déclassés. A part des cadavres déjà signalés qu’on a découvert un autre cadavre dans l’un de trois auteurs précédemment montrés. Ce cadre répondait au nom de Nestor Ntawunkiza et a été découvert dans un sanitaire (Toilette) de Jean Marie Niyonzima». Il a rappelé à la population que l’enlèvement ne se produit seulement au Burundi. Il a interpellé la population des procédures à suivre s’il y aurait une connaissance de tel cas. M. Nkurikiye a signalé qu’il faut s’adresser aux institutions compétentes à savoir la police nationale et l’administration proches afin de mener des enquêtes professionnellement.
Appollinaire Ndikuriyo