
A sa quatrième journée, la prière nationale d’actions de grâce organisée par la famille présidentielle s’est poursuivie, dans la matinée de mardi 31 décembre 2024, à l’Ecole technique secondaire de Kamenge. Elle a été marquée par des enseignements et riches conseils à l’intention des leaders du pays. Le président Evariste Ndayishimiye appelle les dirigeants à éviter la corruption, source de maux qui anéantissent le développement durable.
Le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye, dans ses enseignements, a interpellé les dirigeants à faire une introspection pour analyser si toutes les acquisitions proviennent de Dieu. Au cas contraire, il faut plutôt demander pardon et remettre tous les biens mal acquis. Le président Ndayishimiye souhaite qu’à partir de ce nouvel An 2025, les Burundais changent de mentalité, s’éveillent pour un travail assidu afin que, d’ici cinq ans, le Burundi soit à un nouveau élan très significatif de développement. Il faut prier pour de bons dirigeants, conseillers qui se donnent corps et âme dans la sauvegarde de la dignité humaine.
Les leaders appelés à s’inspirer du prophète Moïse
Valérie Huber, présidente de l’Institut pour la santé des femmes, une organisation humanitaire basée aux Etats-Unis d’Amérique, a elle aussi affirmé que de bons dirigeants collaborent avec leurs subalternes. S’appuyant sur les versets bibliques, cette évangéliste américaine, orateur du jour, a déclaré que, durant son séjour au Burundi, elle a reçu une révélation selon laquelle, le Burundi est devenu un pays exemplaire pour toute l’Afrique. Elle a affirmé qu’un véritable leader doit accomplir de bonnes œuvres en toutes circonstances et a ainsi appelé les leaders à s’inspirer de Moïse, ce qui leur permettra de se fier à Dieu dans leurs actions quotidiennes, de cultiver la crainte de Dieu, l’esprit d’entraide, et de choisir les bons conseillers.
Ne pas négliger les valeurs et cultures du pays
Selon toujours Mme Huber, le développement du pays est impossible si ses cultures, traditions et valeurs sont totalement négligées. Pour elle, le développement dépend en grande partie de la préservation et de la valorisation de la culture du pays. Elle a ainsi demandé aux leaders de chercher toujours à être humbles devant le Seigneur et son peuple. Elle a appelé les leaders à se caractériser toujours par la confiance dans leurs activités et valoriser leur patrie surtout durant les sommets de haut niveau organisés à l’échelle internationale.
En clôturant la séance d’enseignement, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a remercié Mme Valérie pour ses enseignements. Et d’ajouter que désormais, le Burundi va élaborer des projets de loi régissant la protection des coutumes et mœurs du Burundi pour préserver et valoriser la culture burundaise. S’adressant aux participants, il a fait savoir qu’un dirigeant corrompu est une menace au développement du pays. Et si la corruption persiste, a-t-il souligné, ce sera une source de malédictions pour notre chère patrie, et a rappelé qu’un bon dirigeant doit travailler pour le bien-être de la population.
Donathe Ndayisenga