
M. Ndacayisaba : « Nous allons mettre un accent particulier sur la sensibilisation auprès des confessions religieuses pour atteindre 60% de prévalence contraceptive » (Photo Rose Mpekerimana)
La planification familiale s’inscrit dans les activités prévues par le ministère en chage de la santé publique dans le cadre de l’opérationnalisation de la Vision du Burundi, pays émergent en 2040, pays développé en 2060. Il est planifié que le taux de prévalence contraceptive devrait atteindre 60% en 2040, alors qu’une étude démographique de santé faite en 2016-2017 montre que cette prévalence est de 29%. La population burundaise doit changer de mentalités pour atteindre cette vision du Burundi 2040-2060.
Au cours de ses propos, le directeur du Programme nationale de santé de la reproduction (PNSR), Ananis Ndacayisaba a fait savoir que la planification familiale est l’une des activités prévues par le ministère en charge de la santé pour contribuer à réussir la vision du Burundi émergent en 2040. « Parmi les activités prévues, nous avons privilégié le renforcement des capacités dans différents secteurs de la vie nationale. Ce volet est d’une importance capitale parce que, les intervenants dans le changement de mentalité de la population ne peuvent pas aller la convaincre sur un sujet dont ils ne maitrisent pas. C’est alors pour cette raison que nous renforçons les capacités de différents secteurs », a-t-il précisé.
Introduire la santé reproductive dans les écoles fondamentales
M.Ndacayisaba a indiqué que le ministère en charge de la santé publique prévoit aussi une sensibilisation à grande échelle pour que le taux de prévalence contraceptive passe de 29 à 60% en 2040. Pour y arriver, nous allons demander que différents sujets en rapport avec la santé de la reproduction soient abordés surtout dans les écoles fondamentales : « Nous savons que la population burundaise est pro nataliste. Elle se fie toujours sur les vieilles mentalités qui disent que la première richesse au Burundi est de mettre au monde beaucoup d’enfants. Pour se défaire de celles-ci, nous souhaitons que la santé de reproduction soit introduite dans les écoles pour que les enfants grandissent avec l’ouverture d’esprit sur la naissance des enfants dont leurs parents sont capables de prendre en charge. Nous allons ensuite organiser des réunions avec la participation de tous les intervenant dans les secteurs de la vie nationale surtout les confessions religieuses afin d’avoir une vision commune, celle de limiter les naissances », a-t-il ajouté.
Notre source a saisi cette opportunité pour interpeller tout en chacun, de donner sa contribution, petite soit-elle afin d’atteindre 60% du taux de prévalence contraceptive en 2040.
Rose Mpekerimana