Les familles qui ont adhéré au programme de planning familial (PF) contribuent énormément à l’augmentation de la production dans différents secteurs de la vie nationale particulièrement dans les ménages. Lors des interviews menées par la rédaction de la presse quotidienne « Le Renouveau du Burundi », dans différentes localités de la commune Gihanga, les personnes contactées ont affirmé que le planning familial joue un rôle important dans l’augmentation de la production dans les ménages et à la sauvegarde de la paix et la sécurité dans le pays.
Marie Chantal Niyonkuru, une mère de cinq enfants de la colline Kagaragara, zone Buringa en commune Gihanga, a fait savoir qu’avant d’utiliser la méthode contraceptive (implant), elle a mis au monde quatre enfants dans moins de 5 ans et que durant ces années, elle ne pouvait pas vaquer normalement aux activités champêtres afin de contribuer au développement de sa famille. « J’étais toujours en état de faiblesse, je tombais enceinte à chaque fois 5 ou 6 mois après la naissance d’un enfant. Je ne contribuais pas au développement de la famille», a précisé Mme Niyonkuru.
Promouvoir l’indépendance financière
Marie Chantal Niyonkuru indique qu’actuellement, avec l’espacement des naissances, tout va bien et leurs enfants sont en bonne santé. Partant de cela, elle a interpellé les familles à adhérer massivement aux méthodes de planification familiale afin de pouvoir travailler et accéder à leur autonomisation financière. Mme Niyonkuru affirme que, l’espacement des naissances garantie la paix et la sécurité dans l’entourage et particulièrement dans les ménages. Des familles batwa qui ont adhéré aux méthodes contraceptives. Elle signale que des conflits qui persistaient dans ces familles auparavant ont cessé, leurs enfants qui s’adonnaient à la consommation des stupéfiants à bas âge ont cessé. Elle indique que, pour le moment, les cas de vol ont suffisamment diminué sur cette colline.
Nadine Irakoze, mère de deux enfants de la même colline, informe qu’elle a commencé à utiliser les méthodes de limitation de naissance dès la naissance du premier enfant en 2016 et qu’elle a mis au monde le deuxième enfant en 2020. L’ainé est en 2e année de l’école fondamentale. Elle a signalé qu’elle porte la grossesse du troisième enfant et que, tous ses enfants se portent bien. «Je contribue efficacement au développement de notre foyer. Je fais le commerce des fruits sur la route Bujumbura-Bubanza». Mme Irakoze invite les agents de la santé communautaire de redoubler d’efforts pour sensibiliser la population afin de limiter les naissances, et assurer le développement des familles en général et du pays en particulier. Pour la réussite énorme du projet de limitation des naissances, elle interpelle l’administration et les églises à apporter leur contribution en sensibilisant les familles en cours de procréation, à changer de mentalité afin de mettre au monde des enfants dont on est capable de prendre en charge.
Le PF permet l’augmentation de la production
Jeanine Kandanga du village 4 regrette, cependant, que ses cinq premiers enfants tombaient malades à tout moment parce qu’ils n’étaient pas suffisamment espacés, soit moins de deux ans de différence. Maintenant qu’elle a adhéré à ces méthodes, elle témoigne désormais avoir eu de temps suffisant pour contribuer au développement de son ménage au moment où ce n’était pas le cas avant l’usage de ces méthodes.
Alors que le deuxième enfant est né à une année et demie d’intervalle du premier enfant, chez le ménage d’Alexandre Ninderera du même village, ce dernier fait savoir qu’il récoltait, dans les années 2013, cinq sacs du riz puisque sa femme ne pouvait pas l’aider aux activités champêtres et ménagères suite à des maladies répétitives dont elle étair victime de même que ces deux enfants. Cette situation l’obligeait à tout vendre pour les faire soigner, a-t-il révélé. Il a témoigné qu’avec le changement de mentalité (adhésion aux méthodes contraceptives), il y a eu un grand changement du point de vue économique. M.Ninderera précise que son ménage récolte désormais une tonne ou plus du riz parce qu’il est soutenu par sa femme en bonne santé.
Eliane Nduwimana