L’association Solidarité avec les prisonniers et leurs familles (Ntabariza- SPF est satisfait du début de la campagne de libération des prisonniers graciés par le président de la République Evariste Ndayishimiye, il y a six mois. Dans une conférence de presse animée le mardi 14 juin 2022, par le représentant légal de cette association, Jean Marie Nshimirimana espère que cette étape constitue un bon début qui autorise tous les espoirs.
«L’association Ntabariza-SPF remercie très vivement le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye d’avoir pris la décision, lors de son discours à la Nation, à la veille du nouvel An 2022, de libérer certains prisonniers », indique M. Nshimirimana. Il lui remercie également de ses conseils qu’il ne cesse de prodiguer aux magistrats pour diminuer la surpopulation carcérale. « Le président du Burundi a manifesté également sa volonté de libérer tous les prisonniers qui ne sont pas poursuivis pour avoir commis des délits graves ». Jean Marie Nshimirimana salue aussi les efforts « remarquables » de ministre de la justice et du procureur général de la République dans la mise en application de la décision de libérer les prisonniers concernés. Il espère que ce travail débuté à la prison centrale de Mpimba va se poursuivre dans les autres maisons de détentions du pays.
Considérant le nombre des détenus que comptent les prisons au Burundi et compte tenu d’un effectif peu élevé de 111 prisonniers libérés à la prison centrale de Bujumbura, M. Nshimirimana trouve que le nombre de personnes libérées reste minime. M. Nshimirimana demande la mise en application de la volonté du chef de l’Etat de libérer tous les prisonniers ayant purgé le quart de leur peine ou non poursuivis pour crimes ou fautes graves.
M. Nshimirimana demande aux prisonniers qui vont être libérés par grâce présidentielle d’éviter de retomber dans les errements du passé et de ne pas rester en ville s’ils n’y exercent pas d’activités génératrices de revenus. A leurs familles, il leur demande de réserver à ces personnes libérées un accueil chaleureux, notamment en les aidants à s’intégrer socialement et économiquement. A la question relative au retard de six mois dans la mise en application de cette grâce présidentielle, M. Nshimirimana trouve que l’important est que la promesse se réalise et reste confiant à un avenir meilleur.
Moïse Nkurunziza