A travers le ministère de l’Education nationale et de la recherche scientifique, le gouvernement du Burundi a procédé le mardi 14 juin 2022 à l’ouverture des états généraux de l’éducation, édition 2022 qui vont se dérouler du 14 au 16 juin sous le thème « Bâtir un système éducatif performant pour un meilleur avenir du Burundi ». C’est une occasion de dialoguer et d’échanger sur les forces et les faiblesses du système éducatif burundais. Les activités ont été rehaussées par le Vice-président de la République, Prosper Bazombanza.
Le ministre en charge de l’éducation, François Havyarimana a fait savoir que les présentes assises se tiennent dans le prolongement de celles qui ont été organisées en 2014 où il est sorti un certain nombre de recommandations. Il a précisé que la plupart de ces recommandations ont été mises en exécution et d’autres, pour diverses raisons, n’ont pas pu se réaliser. En effet, M. Havyarimana a rappelé que le secteur de l’éducation a connu récemment trois importantes reformes, c’est-à-dire la réforme de l’enseignement fondamental, la réforme du post- fondamental et celle de l’enseignement supérieur communément appelée BMD. Malgré la mise en œuvre de ces réformes, a-t-il renchérit, certains défis s’observent. Ces défis sont, entre autre, la qualité des enseignements-apprentissages eu égard à l’accroissement classique des effectifs des apprenants à tous les niveaux, la pertinence des programmes de formation à tous les niveaux, les infrastructures scolaires et académiques, le manque du matériel didactique et pédagogique, le manque d’équipements de laboratoire et de bibliothèques, etc. L’intégration des TIC dans le processus de formation, le financement dans le secteur de l’éducation, le développement de la recherche scientifique et de l’innovation sont également parmi les défis enregistrés dans le système éducatif burundais.
Pour faire face à ces défis, le ministère en charge de l’éducation dispose d’opportunités notamment l’implication du gouvernement dans le financement de ce secteur à la hauteur de plus de 20% de son budget de fonctionnement, l’existence d’un cadre légal organisant le système éducatif, etc.
Repenser en profondeur le système éducatif
Quant au Vice-président de la République du Burundi, actuellement, le système éducatif burundais est marqué malheureusement par la démotivation de certains enseignants qui influe sur la qualité de leur prestation. Il a souligné que le problème fondamental réside dans le fait que le système de l’éducation et de formation manque une liaison directe avec le secteur économique et social, ce qui explique le défi à l’employabilité des lauréats. C’est pourquoi, le système éducatif doit être repensé pour promouvoir une éducation qui fait acquérir à l’individu des connaissances et des attitudes lui permettant de comprendre son environnement. Cela dans l’objectif de poursuivre son éducation et de participer plus activement au développement économique. En effet, ces états généraux, édition 2022 sont une occasion de trouver des pistes de solution aux défis qui ont été identifiés au cours des travaux préparatoires. Ces assises correspondent à l’engagement effectif du gouvernement du Burundi pour repenser en profondeur son système éducatif. Il s’agit de constituer un socle solide pour la promotion de la qualité à tous les paliers de l’enseignement en formant ainsi des citoyens capables de mettre en œuvre la vision du Burundi qui est bien défini dans le Plan national de développement 2018-2027.
Le Vice-président de la République, Prosper Bazombanza a précisé que les chercheurs et les innovateurs burundais sont interpellés à initier les recherches liées au plan stratégique du gouvernement et promouvoir les innovations capables de garantir le transfert des technologies vers la création des petites et moyennes entreprises. Il a rassuré que le gouvernement du Burundi ne ménagera aucun effort pour soutenir le développement et l’épanouissement de d’éducation et de la recherche.
Fidès Ndereyimana