
La diminution des taxes douanières et l'établissement d'une liste des produits légalement exportables sont parmi les grandes suggestions de ces commerçants, afin d'éviter la fraude (Photo Gratiella Irakoze)
Dans le but de bien organiser le commerce transfrontalier des produits agroalimentaires du Burundi, la ministre en charge du commerce, Chantal Nijimbere a tenu, le mercredi 24 janvier 2024, une réunion à l’intention des commerçants qui l’exercent. La diminution des taxes douanières et l’établissement d’une liste des produits légalement exportables sont parmi les grandes suggestions des commerçants, afin d’éviter la fraude.
La ministre Nijimbere a rappelé que le commerce transfrontalier dans les provinces frontalières des pays limitrophes du Burundi est une activité exercée par de petits commerçants surtout des femmes dont la valeur des marchandises à vendre ne dépasse pas 2 000 dollars par jour. Ils sont sous un régime commercial simplifié. A cet effet, a-t-elle indiqué, l’objectif de cette réunion est de renforcer leurs capacités sur les exigences par rapport à ce commerce.
La nécessité d’un guichet unique dans le domaine des exportations
Les participants à la réunion n’ont pas manqué d’exprimer leurs doléances concernant notamment la facilitation d’octroi de certains documents. A ce sujet, ils ont demandé à ce qu’il y ait un guichet unique dans le domaine des exportations pour que tous les documents soient octroyés dans un seul guichet afin de réduire le coût et le temps de recherche de ces documents. Ils ont également demandé la réduction des barrières tarifaires ou non tarifaires.
Pour remédier à ce défi, Mme Nijimbere a souligné que son ministère va collaborer avec toutes les parties prenantes pour la mise en place d’un guichet unique des exportations, afin de faciliter ces petits commerçants transfrontaliers.
Concernant la réduction des barrières tarifaires ou non tarifaires, la ministre Nijimbere a rappelé que la réduction de certaines barrières peut être objet d’échange ou de discussion entre les Etats. D’autres barrières tarifaires ou non tarifaires sont discutées lors des échanges avec les autorités locales et surtout que ce commerce transfrontalier se fait sous les accords commerciaux ou les accords de la sous région. Ces accords stipulent une liste des produits, a-t-elle fait remarquer, annexée à ces accords qui donnent l’autorisation à chaque état membre à exporter ou importer conformément à cette liste des produits en annexe.
Connecter le producteur aux commerçants des services
Concernant les lamentations par rapport à certaines interdictions d’exportation des produits agroalimentaires, l’orientation du gouvernement est de connecter le producteur aux commerçants des services pour que les producteurs puissent avoir le marché d’écoulement à travers ces services, a fait savoir Mme Nijimbere. « Qu’il n’y ait plus de commissionnaires, a-t-elle ordonné, dans la chaîne de production et dans la chaîne de recherche des marchés d’écoulement ». Pour elle, le commerce transfrontalier est une activité qui demande beaucoup d’efforts de la part de toutes les parties prenantes surtout de la part des petits commerçants car, il s’observe des fraudes à gauche et à droite. La ministre Nijimbere a interpellé les commerçants qui veulent exporter des produits agroalimentaires à soumettre des contrats des résultats de co inspection des marchés qu’ils ont faits, afin que le ministère en charge du commerce ou celui en charge de l’agriculture leur connecte aux coopératives, aux producteurs locaux qui ont la capacité de production ou des produits agroalimentaires et d’élevage à être exportés pour que eux aussi puissent trouver le marché d’écoulement à leur tour.
Gratiella Irakoze