Le ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique a célébré le mardi, 1er Mars 2022, la journée mondiale de la protection civile, édition 2022 sous le thème « Protection civile et gestion des personnes déplacées internes : rôle des volontaires et lutte contre les pandémies ».
Les cérémonies ont débuté par une visite guidée des stands de matériels de secours ainsi que la remise officielle au ministre en charge de la sécurité publique de la cartographie multirisque du Burundi ainsi que l’équipement d’intervention communautaire par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM)
Dans son discours de circonstance, Gervais Ndirakobuca, ministre en charge de la sécurité publique a indiqué que le thème annuel est adopté deux ans à l’avance par le comité exécutif de l’Organisation internationale de la protection civile (OIPC). Il sert de sensibilisation sur l’importance de la protection civile pour les communautés et de réflexion sur les avancées réalisées dans ce domaine ainsi que les perspectives d’avenir.
M. Ndirakobuca a rappelé que l’OIPC a adopté pour la première fois la journée internationale de la protection civile, le 1er mars 1972. Cette journée est dès lors, célébrée chaque année, à cette même date. C’est aussi une occasion d’attirer l’attention du public sur le rôle de la protection civile dans la prévention, la mitigation, la préparation et la réponse aux urgences.
M. Ndirakobuca indique que depuis plus d’une décennie, le Burundi enregistre des effets des catastrophes naturelles comme les inondations, les pluies torrentielles mêlées de vents violents, les glissements de terrains, la grêle et le déficit hydrique qui causent des pertes en vies humaines et matérielles importantes ainsi que des déplacements massifs de populations. A titre d’illustration, la montée des eaux du Lac Tanganyika et le débordement des eaux de la rivière Rusizi ont causé le déplacement de 44 222 personnes en 2020 et 35 727 personnes en 2021 sans oublier un nombre important des maisons détruites.
Le gouvernement apprécie le rôle que jouent les partenaires
M. Ndirakobuca a fait savoir que pour faire face à cette situation, le gouvernement du Burundi a initié une approche de la solidarité locale au moyen de la mobilisation des ressources et en coordonnant les interventions pour l’assistance humanitaire destinées à alléger la souffrance des communautés affectées par les effets du changement climatique. Le gouvernement du Burundi apprécie positivement le rôle que jouent les différents partenaires et surtout les volontaires de la Croix-Rouge du Burundi dans la gestion des risques de catastrophes. Il encourage les autres organisations qui œuvrent dans le domaine des urgences à mettre en place des équipes de prévention et secours à personnes. Ceci permettrait au Burundi de bien se préparer à faire face à la surveillance des catastrophes naturelles et leur gestion en temps utile.
Pour Anicet Nibaruta, directeur général de la protection civile et de la gestion des catastrophes, le travail de la protection civile se focalise sur l’aspect opérationnel qui consiste à agir pour prévenir et secourir en vue de limiter les dégâts. Cette volonté est traduite, non seulement par la devise de la protection civile ainsi formulée : « prévenir, protéger et secourir », mais aussi par une vision globale de faire de la protection civile du Burundi d’ici l’an 2027, date de la fin du Plan national de développement, une structure capable de secourir les populations, protéger leurs biens et sauvegarder l’environnement.
Lucie Ngoyagoye