Le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le sida, a sorti, ce mercredi 9 septembre 2021, un communiqué de presse sur la situation de la Covid-19 au Burundi. Le ministre Thaddée Ndikumana a fait savoir qu’au cours de cette première semaine du mois de Septembre, la situation épidémiologique de la pandémie Covid-19 dans notre pays, est marquée par une hausse du nombre des cas positifs, plus précisément en mairie de Bujumbura et dans d’autres centres urbains du pays. Selon lui, cette situation est liée au relâchement observé quant aux respects des mesures de prévention ainsi qu’à d’autres comportements et pratiques à haut risque, favorisant ainsi la propagation de la pandémie. Face à cette situation, plusieurs mesures ont été prises par ce ministère dont celle déconseillant les fêtes ou les événements non essentiels.
Le ministre Thaddée Ndikumana a précisé que les données hebdomadaires des deux dernières semaines confirment la tendance à la hausse ou le taux de positivité est passé de 3 % à près de 5% dans ces centres. Selon lui, cette situation est liée au relâchement observé quant aux respects des mesures de prévention ainsi qu’à d’autres comportements et pratiques à haut risque, favorisant ainsi la propagation de la pandémie. « Nous citons entre autre le relâchement généralisé pour le lavage des mains à l’eau propre et au savon ainsi que les gens qui continuent à se saluer en se serrant les mains ou en s’embrassant. Il a été constaté également que certaines personnes testées positives ne respectent pas l’auto confinement à domicile et continuent à vaquer à leurs occupations et à se mouvoir librement, comme si de rien n’était. « Bien plus, les voyageurs sortant et entrant qui, une fois testés positifs au Covid-19, ne se présentent pas nécessairement pour recevoir le traitement et continuent à circuler à l’aise. Le dépistage tardif s’observe aussi chez les fonctionnaires et les grands commerçants, qui consultent les formations sanitaires au stade avancé de la maladie. D’autres cas concernent les personnes testées positives comme les fonctionnaires et les commerçants qui continuent à fréquenter les maisons de sauna, soi-disant qu’il s’agit d’un traitement miracle contre la Covid-19. Le ministre en charge de la santé attire l’attention sur l’automédication et le recours aux médicaments traditionnels et autres abreuvages notamment, le recours aux maisons de prière au lieu de se faire soigner dans les structures sanitaires ainsi que les masques vendus dans les rues qui font objet d’essayage avant de les acheter.
Se protéger et protéger les autres.
Le ministre Thaddée Ndikumana recommande fortement à tout un chacun de se protéger et de protéger les autres contre la Covid-19, en prenant des mesures de précaution. Pour que cette mesure soit suivie d’effets, le ministère en charge de la santé publique porte à la connaissnance du public, que les fêtes ou les événements non essentiels sont fortement déconseillés. Si un événement ou une fête sont jugés essentiels pour les organisateurs, ces derniers doivent s’assurer que le nombre des participants soit minimal permettant ainsi la distanciation physique. « Les personnes testées positives, mais qui continuent à disséminer la pandémie en violant l’auto confinement seront sanctionnées conformément à la loi. Les personnes enrhumées, ou ayant été en contact avec un malade de Covid-19, sont priées de porter le masque, de s’isoler et d’aller se faire dépister de Covid-19 le plus rapidement possible. Les agents de santé communautaires ainsi que l’administration à la base sont invités à renforcer la surveillance à base communautaire et dénoncer toute personne qui sera à la source de la propagation de la pandémie, pour que cette dernière soit punie conformément à la loi.
Le dépistage est gratuit
Le ministère en charge de la santé publique rappelle en outre que le dépistage de Covid-19 est gratuit dans tous les hôpitaux publics et privés ainsi que les sites de dépistage érigés à cette fin. Par conséquent, il est strictement interdit aux hôpitaux qui ont réçu gratuitement des tests, des intrants Covid-19 de les faire payer aux usagers qui sollicitent le dépistage ou qui sont pris en charge en cas de positivité au Covid-19. Une campagne de dépistage de masse des élèves étudiants aux écoles à régime d’internat ainsi que les enseignants et le personnel d’appui desdites écoles est fixée dès ce vendredi, 10 septembre 2021 et prendra fin le mardi, 14 septembre 2021. Ils sont invités à se faire dépister à l’hôpital de district ou au site le plus proche de sa résidence. Pour les élèves inscrits aux établissements à régime d’externat, ils continuent à se faire dépister volontairement chaque fois que de besoin aux sites de dépistage habituels à l’instar de la population générale. L’observation des mesures d’hygiène dans les services publics et privés est obligatoire », a dit le ministre tout en rappellant à la population de se laver régulièrement les mains plusieurs fois par jour, à l’eau propre et au savon ou avec de l’eau chlorée. Il faut également éviter de se saluer en se serrant les mains ou en s’embrassant, respecter la distanciation physique dans les lieux publics et de rassemblement et porter un masque si possible. Pour ce qui est du port de masque, le ministre recommande l’usage correct des masques en rappelant qu’il doit être propre et individuel, il doit couvrir le nez, la bouche et le menton. Il faut également éviter de le toucher de temps en temps sans se laver les mains. Pour les masques en tissus, il faut les laver à l’eau bouillante avant réutilisation. S’il s’agit d’un masque à usage unique ou médical, il faut le jeter dans une poubelle après 8 heures d’utilisation. M. Ndikumana a fait savoir que le mauvais port de masque et/ou le port d’un masque souillé ne fait qu’augmenter le risque de contamination. *
La situation de Covid-19 est maitrisée
Le ministre en charge de la santé publique a conclu en signalant que, malgré la recrudescence des cas en mairie de Bujumbura et dans d’autres centres urbains, le taux de contamination ou de positivité au niveau national reste inférieur à 5%, tandis que le taux de guérison est supérieur à 97%. Ces pourcentages montrent que la situation de Covid-19 est maitrisée pour permettre à la population burundaise de vaquer traquillement aux activités quatidiennes de développement. « Si chacun met en application les mesures de protection individuelles et collectives comme recommandé par le ministère de tutelle et contenues dans le slogan de la campagne en cours, lancée par le président de la république du Burundi, « Ndakira, Sinandura kandi sinandukiza Coronavirus, il y a moyen de réduire significativement la contamination dans les zones urbaines, dans un bref délai comme cela fut le cas dernièrement dans les districts sanitaire de Kirundo et Kiremba », a-t-il dit.
Emélyne Iradukunda