Les conflits sont inévitables dans une communauté. Les jeunes en particulier ont besoin de connaissances sur les techniques de la non-violence active afin de savoir comment se comporter en cas de conflits et comment les résoudre pacifiquement. Cela est ressorti d’un entretien accordé, le mardi 31 août 2021, au journal Le Renouveau par Ignace Niyonzima, directeur exécutif du Collectif pour la promotion des associations des jeunes (CPAJ).
Parmi les actions menées par le CPAJ, il y a le renforcement des capacités à l’endroit des jeunes dans les différentes communes du pays. M. Niyonzima a fait remarquer qu’eu égard au passé du Burundi, les jeunes ont été beaucoup impliqués dans des crises qu’a connues notre pays. Cela a affecté les jeunes eux-mêmes en particulier et la communauté en général. A cet effet, d’après le directeur exécutif au sein du CPAJ, il s’est avéré que le rôle de la non-violence active à l’endroit des jeunes est primordial pour éviter l’émergence et l’escalade des conflits dans les communautés. Pour y arriver, les jeunes nécessitent des connaissances sur les techniques notamment de la non-violence active, de la résolution pacifique des conflits, de la communication non violente et du leadership, pour enfin obtenir un bagage suffisant qui leur montre comment ils devraient se comporter, rester non violents en cas de conflits. « Les conflits sont inévitables dans la communauté. Ce qui est important est de savoir comment résoudre ces derniers de façon pacifique tout en veillant à la cohésion sociale de cette communauté », a-t-il fait savoir.
Des dialogues communautaires
De ce fait, les dialogues entre les jeunes selon les différentes tendances ethniques, religieuses, politiques s’organisent pour échanger sur les différents défis de leurs communautés respectives et par la suite dégager des voies et moyens de rester solidaires en évitant tout ce qui peut les diviser. En plus, il y a aussi le dialogue intergénérationnel entre les jeunes et leurs aînés qui savent ce qui s’est passé dans le pays sur lequel certains jeunes détiennent des informations erronées. Ce dialogue, fait remarquer M. Niyonzima permet aux jeunes de savoir plus ou moins la réalité du passé et de ne pas garder uniquement les informations de leurs parentés de leurs proches. Notre interlocuteur a signalé qu’au-delà des différences des uns des autres, il y a plutôt des traits communs qui devraient aider les jeunes à s’unir, à s’entraider, à se développer et alors contribuer à bâtir un meilleur avenir.
Développement communautaire, un des objectifs
Comme l’a indiqué M. Niyonzima, le CPAJ travaille sur tout le territoire national et englobe 38 organisations des jeunes agréées au niveau national et plus de deux cents (200) groupements communautaires reconnus au niveau des communes. Selon M. Niyonzima, la création du CPAJ en 1994 a été inspirée par les situations douloureuses qui prévalaient dans le pays et l’objectif était de contribuer à la lutte contre les violences via le rapprochement communautaire. Mais après, ce collectif s’est fixé d’autres objectifs allant dans le sens de développement communautaire, de la consolidation de la paix et la cohésion sociale, de l’environnement, de la santé reproductive et sexuelle.
Claude Hakizimana