En marge de la présentation du bilan annuel des activités de la Primature, exercice 2020-2021 du jeudi 19 août 2021, le Premier ministre Alain Guillaume Bunyoni a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a répondu aux questions des journalistes en rapport avec l’entreprise Onatel, la fusion des entreprises dans l’Obuha, l’application de la mesure de stabulation permanente, les relations entre le Burundi et le Rwanda.
En ce qui concerne la question de l’Onatel, Alain Guillaume Bunyoni a souligné que cette entreprise a reçu certaines directives et elle les suit pour pouvoir relever les défis auxquels il fait face. Il a fait un clin d’œil au personnel de l’Onatel : « Les employés doivent fournir plus d’efforts pour relever l’entreprise car l’Etat y a injecté beaucoup de fonds. Si ce n’est pas le cas, l’Etat prendra d’autres mesures en suivant la loi pour l’existence ou non de l’entreprise Onatel. Ce message est aussi adressé à toutes les entreprises paraétatiques pour éviter le gaspillage du capital de l’Etat ».
Fusion des entreprises et stabulation permanente
S’agissant des employés ayant perdu leur emploi lors de la fusion des entreprises dans l’Obuha, Alain Guillaume Bunyoni a indiqué que l’Etat doit restructurer ses services pour la bonne marche et l’augmentation de la production. « Ainsi, le constat est que beaucoup de services accomplissaient la même tâche, et l’Etat perdait de l’argent sans oublier que les résultats n’étaient pas visibles ». En prenant l’exemple des Setemu, de l’Agence de location du matériel, Sip, Ecosat, il a dit que tous ces services travaillaient dans le secteur de la construction et que leur fusion donne de la force ».
Pour cela, le Premier ministre a précisé que l’Obuha a restructuré ces différents services et a trouvé du personnel compétent. C’est ainsi qu’il y a eu recrutement de certains employés issus de ces services ayant passé le test ». Il y a eu un changement pour le bien-être du travail et du personnel. D’autres employés non encore affectés seront redéployés dans d’autres secteurs et les lésés seront indemnisés selon la loi, a-t-il ajouté.
Concernant la question de la mesure de la stabulation permanente, Alain Guillaume Bunyoni a fait savoir que chaque chose a un début et une fin. Les temps ont changé et la vision n’est plus la même pour le secteur de l’élevage. A cet effet, il conseille aux éleveurs de se préparer en conséquence afin d’élever leur troupeau de vaches. « Une vache est un capital qui doit être bien géré. Ce n’est plus possible d’élever n’importe quel animal pour détruire les champs et détruire l’environnement », a insisté M. Bunyoni.
Les relations entre le Burundi et le Rwanda
La remise des malfaiteurs entre le Burundi et le Rwanda existe depuis longtemps même lors de la crise de 2015-2016. « Le Rwanda nous a remis certains malfaiteurs, mais d’autres n’ont pas été remis. Nous avons insisté pour leur remise, mais une petite partie a été remise. Beaucoup d’entre eux sont encore au Rwanda y compris les commanditaires du coup d’Etat. Il s’avère nécessaire de faire cette remise. Si nous avions les leurs, nous les aurions remis », a souligné Alain Guillaume Bunyoni, Premier ministre.
Yvette Irambona