Le samedi 5 février 2022, l’adoption de la Charte de l’unité nationale soufflait ses 31 bougies. En marie de Bujumbura, les cérémonies de célébration de ce 31e anniversaire se sont déroulées au monument de l’Unité situé sur le mont Vugizo. Au nom du président de la République, le président de l’Assemblée nationale Daniel Gélase Ndabirabe a appelé les Burundais à vivre l’unité basée sur le travail et l’amour de la patrie, source de développement.
Les cérémonies ont été ouvertes par le dépôt d’une gerbe de fleurs par la famille du président de l’Assemblée nationale. Dans son discours de circonstance, M. Ndabirabe a indiqué que le thème de ce 31e anniversaire de la Charte de l’unité nationale est : « Surmontons le passé et rappelons-nous que nous sommes une famille unie ». Il a ainsi souhaité une bonne fête à tous les Burundais.
Ce jour arrive au moment où la paix et la sécurité règnent dans le pays. Aujourd’hui le Burundi souffle 31 bougies de signature de la Charte l’unité nationale. De cet accord, les Burundais se sont convenus de vivre l’unité héritée de leurs ancêtres. Mais, les colons ont perturbé cette unité en semant la division au sein du peuple burundais. Heureusement, les burundais n’ont pas baissé les bras face à cette situation. Ils les ont combattu jusqu’à obtenir la victoire. M. Ndabirabe a ainsi remercié ceux qui se sont donné corps et âme dans la consolidation de l’Unité nationale. A la tête vient le prince Louis Rwagasore qui a lutté pour l’indépendance. Celui-ci sensibilisait les Burundais à travailler dans les coopératives. C’est pourquoi nous sommes interpellés à méditer et à mettre en œuvre la devise du pays qui est l’« Unité-Travail-Progrès », a-t-il poursuivi.
L’accord d’Arusha, corollaire de la Charte de l’unité nationale
M. Ndabirabe a rappelé que l’accord d’Arusha signé le 20 août 2000 est corollaire à la Charte de l’unité nationale. Cet accord a été d’une importance capitale dans la vie du peuple burundais dans le sens où ils ont abouti au cessez-le feu entre les belligérants. Toujours pour consolider l’unité nationale, il y a eu la mise en place de la Commission vérité réconciliation (CVR). Ladite commission a pour mission de chercher la vérité sur le passé douloureux qu’a connu le Burundi, afin de léguer aux générations futures un pays paisible. Au nom du président de la République, M. Ndabirabe a invité les Burundais à continuer de soutenir cette commission qui vise la cicatrisation des blessures du passé.
Garder le slogan Unité-Paix-Justice
M. Ndabirabe a en outre prodigué des conseils visant la consolidation de l’unité nationale. Selon lui, les Burundais doivent savoir que la signification ethnique donnée par les colons n’est pas fondé. Par contre les Burundais doivent se souvenir qu’ils forment une même famille, dans l’unité indestructible. A cet effet, il a invité tout à chacun à veiller à la sécurité nationale en gardant le slogan Unité-Paix-Justice.
Les leaders ont été appelés à mieux exécuter leur fonction pour qu’ils soient honorés de bravoure à leur retraite. Les parents, eux, ont été invités à revoir l’éducation de leurs enfants. L’avenir de leurs enfants dépendra de l’éducation reçue, a-t-il précisé. Quant aux jeunes, M. Ndabirabe leur recommande de se soucier de leur avenir en suivant les conseils de leurs aînés et à profiter des nouvelles technologies pour leur auto développement.
M. Ndabirabe n’a pas manqué de transmettre le message du chef de l’Etat centré sur l’appel aux Burundais en exil de regagner leur bercail pour s’associer à leurs frères et sœurs dans les travaux de développement, gage d’un avenir meilleur du pays. Il a rappelé aux Burundais que la pandémie du coronavirus est toujours là. Il faut donc continuer à observer les mesures préventives afin de mettre en exécution le slogan du chef de l’Etat : « Ndakira, sinandura kandi sinandukiza coronavirus »
Les cérémonies ont vu, la participation de différents hautes personnalités du pays dont le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni et son épouse.
Aline Nshimirimana
Eric Sabumukama