Depuis la prise de la décision délimitant les secteurs à ne pas dépasser par les conducteurs des vélos, des motos et des tricycles (Tuku Tuku), la situation sécuritaire est nettement améliorée. Cela a été indiqué, le 19 avril 2022, par Athanase Bukeyeneza, chef de service prévention à la Police de roulage et de la sécurité routière.
Depuis le 21 mars 2022, en mairie de Bujumbura, la mesure délimitant les zones de circulation pour les conducteurs des vélos, des motos et des tricycles a été respectée. Une décision a été prise par les organes techniques de la Police nationale du Burundi (PNB). Selon cet officier de la Police, par rapport au mois précédent, les statistiques montrent qu’il y a eu une diminution de 30% d’accidents, 53% de blessés et 60% de personnes décédées. « Du 21 mars au 17 avril, le nombre d’accidents est de 294, avec 59 blessés et 2 morts alors que pour la période du 21 février au 20 mars 2022, le nombre d’accidents s’élevait à 422, avec 126 blessés et 5 morts ».
Une nette réduction d’accidents de roulage est également enregistrée entre différents engins : « Une diminution de 66% d’accidents; 50% entre véhicules et vélos, 96% entre véhicules et tricycles et 33% entre véhicules et piétons ». M. Bukeyeneza souligne que ces accidents ont eu lieu notamment dans des secteurs utilisables par les conducteurs de vélos, de motos et de tricycles.
Une mesure venue comme une solution aux multiples problèmes
M. Bukeyeneza affirme que cette décision de délimiter la zone d’accès pour ces engins est venue comme une solution aux problèmes socio-économiques causés par des accidents aux égards des déclassements des engins, d’inaptitudes des blessés devenant ainsi une charge pour leurs familles. « Non seulement les infractions liées au code routier mais aussi les infractions de droit commun ont connu une réduction ». Considérant les dépôts de plaintes des victimes d’infractions relatives notamment au vol des véhicules, vol dans les véhicules, etc. ils ont sensiblement diminué dans les zones Rohero, Kinindo, Musaga, Gihosha, Buyenzi et Ngagara.
Moïse Nkurunziza