Sous l’égide du président de l’Assemblée nationale, Daniel Gélase Ndabirabe, les députes se sont réunies dans une séance de questions orales avec débat adressées au ministre en charge du commerce, le mardi 7 septembre 2021. Ladite séance avait pour objectif de donner des éclaircissements sur la collecte et la gestion immédiate post récolte du maïs et s’il n’y aurait pas d’inconvénients sur les prix de ce produit.
Les députés ont voulu savoir si le ministère en charge du commerce aurait participé dans la fixation des prix sur les récoltes ou si l’Etat ne pourrait pas enregistrer une perte occasionnée par la décision d’acheter la récolte du maïs. Une autre question des députés adressée au ministre du commerce concerne les mécanismes de l’Etat pour récupérer les fonds investis dans la collecte du maïs chez le cultivateur, afin d’éviter la perte. Les membres de la chambre basse du parlement ont exprimé également leur préoccupation quant à la régularité du prix, et surtout la cause du non respect des prix fixés par l’Etat sur les denrées alimentaires et ce qu’il faut faire pour le réguler.
Répondant à toutes ces interrogations, le ministre en charge du commerce a fait savoir que le ministère s’occupe du suivi des prix et de leur fixation car, il s’agit de son domaine d’intervention. La ministre a alors tranquillisé les députés en ce qui concerne la conservation de la récolte de maïs achetée par l’Etat chez les cultivateurs. Selon la ministre Niyonizigiye, la récolte est bien conservée dans les stocks car, cela a été faite avec l’appui des techniciens bien spécialisés. Quant aux marchés d’écoulement du maïs acheté chez les cultivateurs, la ministre tranquillise qu’il est disponible et que l’Etat n’encaissera aucune perte.
Le prix du maïs fixé à 1 080 FBu chez le commerçant
Concernant la fixation du prix, des concertations ont eu lieu au sein du comité mis en place par le Premier ministre, a indiqué madame Niyonizigiye. Et de poursuivre que la fixation du prix du maïs répond au coût du producteur ainsi que son bénéfice. Selon toujours elle, le prix fixé a été respecté sur tout le territoire national. Mme Niyonizigiye a ensuite signalé que le prix du maïs sur le marché est fixé à 1080 FBu chez le commerçant qui l’aura acheté à l’Etat. Le prix a été fixé ainsi afin de compenser les frais de déplacement, du matériel de conservation, de la TVA depuis l’achat chez le cultivateur. Toutefois, le ministère en collaboration avec les institutions habilitées vont s’assurer du respect du prix chez le commerçant. Mais, elle a toutefois promis que des sensibilisations au respect du prix fixé vont se faire et se poursuivre pour la fixation des prix d’autres denrées.
Quant à la hausse des prix d’autres produits et denrées, la ministre en charge du commerce a réagi en disant que les raisons sont multiples, certaines étant liées aux périodes de semi et de récolte. Pour la ministre ayant le commerce dans ses attributions, la pandémie de la Covid-19 est aussi un facteur influençant la hausse des prix sur le marché. Toutefois, elle s’est montrée rassurante en ce qui concerne le carburant et le ciment car, l’usine Buceco compte augmenter sa production.
Laurent Mpundunziza