
La CNIDH appelle les représentants des étudiants à contribuer dans la vulgarisation de la loi de 2014 sur la traite des êtres humains
Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la traite des personnes, la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH) a organisé le samedi 31 juillet 2021, une séance de vulgarisation de la loi no1/28 du 29 octobre 2014 portant prévention et répression de la traite des personnes et protection des victimes. Les représentants des étudiants de onze universités ont pris part à cette séance.
Dans son mot de circonstance, le président de la CNIDH, Sixte Vigny Nimuraba a fait savoir que cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Plaidoyer institutionnel contre la traite des personnes au Burundi. Il a indiqué que l’objectif de cette activité est de contribuer à la promotion, à la protection et à la défense des droits de l’Homme au Burundi en général et à ceux des victimes de la traite des êtres humains, en particulier.
Selon M. Nimuraba, bien qu’il soit difficile de mesurer l’intégrité du phénomène de la traite, l’Organisation internationale du travail (OIT) estime à 21 millions de personnes qui vivent dans la servitude dans le monde. Parmi celles-ci, un nombre important est constitué de victimes de la traite. Il a signalé que d’autres sources indiquent que 71% des victimes sont des femmes et des filles, puis une victime sur trois est un enfant. Il a mentionné que l’exploitation sexuelle est la première des violences subies. Tous les pays du monde y compris le Burundi sont touchés en tant que pays d’origine, de transit ou de destination des victimes.
Le président de la CNIDH a en outre précisé que ce qui a motivé la commission à inviter les représentants des étudiants des différentes universités est d’échanger sur les défis majeurs de promotion et protection des droits de l’Homme ainsi que la lutte contre la traite et le trafic des êtres humains au Burundi, sensibiliser les représentants des étudiants sur leur rôle et leur responsabilité dans la lutte contre le trafic et la traite des êtres humains. C’est aussi pour encourager les étudiants à s’imprégner des mécanismes de mise en œuvre effective des instruments internationaux et de la loi sur la lutte contre le trafic et la traite des êtres humains et formuler des recommandations pertinentes mais également pour renforcer la collaboration entre les acteurs étatiques et la CNIDH d’une part, entre celle-ci et la population dont cette génération montante des étudiants fait partie, d’autre part.
Des efforts dans la lutte contre la traite
M. Nimuraba a fait savoir que la CNIDH apprécie positivement les efforts déjà déployés par le gouvernement du Burundi et ses partenaires tant nationaux qu’internationaux pour lutter contre la traite des personnes. Sur le plan normatif, le Burundi a ratifié la plupart des conventions relatives à la lutte contre la traite des personnes en l’occurrence la Convention de Palerme. Sur le plan institutionnel, le gouvernement du Burundi a déjà mis en place un certain nombre de mécanismes institutionnels chargés de veiller à la lutte contre la traite des personnes au Burundi. Au niveau international, plusieurs autres textes juridiques interdisent la traite des êtres humains.
Notre interlocuteur a cependant rappelé qu’en dépit des textes juridiques et de l’existence des mécanismes institutionnels et politiques de lutte contre la traite des personnes au Burundi, des défis subsistent encore. C’est pour cette raison qu’il a rappelé que la mobilisation de tous est nécessaire pour une lutte efficace contre ladite traite.
Rose Mpekerimana