
Le président de la Febuka rassure que si ses athlètes suivent les instructions des entraîneurs, ils vont se qualifier pour le championnat du monde qui va se tenir en Italie (Photo Olivier Nishirimbere)
Après être rentrée du Cameroun avec 22 médailles décrochées dans le championnat de karaté pour les pays de la région Centre, l’équipe nationale de karaté se prépare pour les championnats d’Afrique qui vont se dérouler à Tunis en Tunisie, du 2 au 8 septembre 2024 à l’intention des cadets, des juniors et des moins de 21 ans. Lors de notre visite à l’Ecole l’Eclosion, le président de la Fédération burundaise de karaté (Febuka), Christophe Nkurunziza nous a rassuré que d’autres médailles vont rentrer au Burundi, même si ses athlètes vont croiser le fer avec des karatékas provenant des pays arabes très expérimentés.
« Nous nous préparons pour les championnats d’Afrique qui vont se dérouler à Tunis et tous ceux qui ont eu des médailles lors du championnat qui vient de se dérouler à Yaoundé y sont qualifiés. Les entraînements se font 5 fois par semaine; c’est-à-dire les lundi, mercredi et vendredi de 16 heures à 18 heures et les samedis et dimanches de 8 heures à 10 heures ou jusqu’à midi selon le programme du jour. Nous voulons faire retentir l’hymne national à Tunis comme nous l’avons fait à Yaoundé. Nous sollicitons le ministère ayant les sports dans ses attributions, de continuer à nous soutenir comme il l’a toujours fait, pour que nous puissions atteindre nos rêves de développer le karaté au Burundi», indique M. Nkurunziza, en interpellant tout un chacun à soutenir ces jeunes pour qu’ils puissent bien prester aux championnats d’Afrique et pouvoir se qualifier pour le championnat du monde qui va se dérouler en Italie du 22 au 24 octobre 2024.
Des perspectives de développer le karaté
Le président de la Febuka informe qu’après les compétitions prévues cette année, les championnats de la région Centre vont se dérouler en Guinée équatoriale l’année prochaine et le tour du Burundi viendra en 2026. « Dans la région Centre, nous sommes au nombre de 9 pays et nous organisons cette compétition à tour de rôle. Pour le Burundi, nous attendons 2026 », fait-il savoir. Il a profité de cette occasion pour expliquer que le karaté n’enseigne pas seulement l’activité physique et sportive mais, précise-t-il, c’est une philosophie de vie qui développe des valeurs importantes pour qu’on puisse avoir une population patriote et infatigable. Selon M. Nkurunziza, ce genre d’encadrement évitent aux jeunes de s’adonner à la consommation de drogues ou aux autres actes ignobles.
Toujours dans la perspective de développer le karaté, notre interlocuteur rappelle qu’un centre de développement du karaté est en cours de construction à Kiyange, dans la zone urbaine de Buterere. « C’est un centre qui servira à organiser annuellement un camp du monde (un évènement où la fédération internationale vous envoie des stars pour inciter les plus jeunes à se développer). Quand on est entraîné par une star, ce n’est pas comme par un expert parce que les experts sont faits pour les plus âgés. J’ai déjà participé à ce genre d’événements mondiaux en Espagne, en Croatie et en France et j’ai vu comment c’est bénéfique pour le pays », a-t-il témoigné.
Un profit au point de vue économique
Le président de la Febuka explique que quand on organise un camp mondial, le pays en profite économiquement. « Quand on organise un camp mondial, des devises entrent dans le pays. On fera ce qu’on appelle le karaté et le tourisme mais, à côté de cela, on aura d’autres activités pour les enfants qui ne font pas de karaté, mais auront accompagné leurs frères et sœurs. Ce sera une ambiance d’été et de tourisme autour du karaté », expliqué-t-il.
- Nkurunziza réitère ses sincères remerciements aux ambassades de Japon et de France pour leur accompagnement dans les différents projets de la Febuka avec un accent particulier sur l’exécution de ce projet de construction d’un centre de développement du karaté.
Quant à Stecie Minani, une médaillée d’or provenant de Ngozi, elle a fait savoir qu’elle continue à bien se préparer pour amener une autre médaille d’or. Elle remercie la fédération pour son encadrement et pour son suivi régulier. Elle demande au gouvernement du Burundi via le ministère en charge des sports, de continuer à soutenir les athlètes surtout lorsqu’il s’agit des compétitions internationales.