MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ETDE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Projet d’Appui à l’Amélioration des Compétences et de L’Employabilité des Femmes et des Jeunes (PACEJ).
DEMANDE D’EPRESSION D’INTERET
SERVICES DE CONSULTANTS
PAYS : REPUBLIQUE DU BURUNDI
NOM DU PROJET : PROJET D’APPUI A L’AMELIORATION DES COMPETENCES ET DE L’EMPLOYABIITE DES FEMMES ET DES JEUNES (PACEJ)
No Don : IDA-D8580
Titre de la Mission : « Recrutement d’une firme pour une étude sur l’entrepreneuriat des femmes »
Numéro de référence (Selon le Plan de Passation des Marchés): BI-PACEJ-418764-CS-QCBS.
- Le Gouvernement de la République du Burundi a reçu un financement de la Banque mondiale pour couvrir le coût du Projet d’Appui à l’Amélioration des Compétences et de l’Employabilité des Femmes et des Jeunes (PACEJ) et a l’intention d’utiliser une partie du montant pour effectuer les paiements au titre du contrat suivant : « Recrutement d’une firme pour une étude sur l’entrepreneuriat des femmes».
- Les services de Consultant (« les services ») comprennent :
- L’organisation de l’étude sur l’état des lieux des disparités entre des entrepreneurs hommes et femmes ;
- La collecte des données et des activités de facilitation et de cocréation avec les différentes parties prenantes pour l’élaboration des stratégies et actions appropriées pour lutter contre les pratiques discriminatoires à l’égard des femmes entrepreneures et d’un plan d’action des interventions; et
- A la fin de l’intervention, du transfert de responsabilités à l’UGP et à d’autres partenaires locaux pour pérenniser les résultats.
Le mandat de la mission sera étalé sur une période de soixante (60) jours, hors délais de validation, à partir de la date de la signature du contrat.
La mission comprendra six (06) experts clés et le démarrage est prévu en décembre 2024
Les Termes de référence sont joints à cette demande de manifestation d’intérêt.
- Le Projet d’Appui à l’Amélioration des Compétences et de l’Employabilité des Femmes et des Jeunes (PACEJ) invite maintenant les Cabinets d’études éligibles à manifester leur intérêt pour la fourniture des services décrits ci-dessus. Les consultants intéressés doivent fournir des informations démontrant qu’ils disposent des qualifications requises et de l’expérience pertinente pour l’exécution des services.
Les critères de présélection sont les suivants :
- Être une firme œuvrant dans le domaine de la promotion de l’Entrepreneuriat et l’autonomisation des femmes ;
- Justifier d’une expérience avérée d’au moins dix (10) ans dans la réalisation des études sur les questions de population et de développement d’entrepreneuriat, des PME, de développement d’entrepreneuriat et le soutien des PME dans les pays envoie de développement, dans les pays envoie de développement, de préférence en Afrique subsaharienne ;
- Fournir au moins trois (03) références des missions similaires (d’études sur les disparités de genre) au cours de ces dix (10) dernières années. Pour être acceptables, les références doivent être soutenues par des certificats de bonne fin de mission et indiquer le projet, bailleur de fonds, l’année de réalisation, la personne de contact et le montant du contrat ;
- Avoir une expérience antérieure de travail en équipe au Burundi ou dans des contextes similaires en Afrique subsaharienne et connaissance du contexte local ;
Les experts clés ne seront pas évalués au stade de la présélection.
4. L’attention des Consultants intéressés est attirée sur la Section III, paragraphes 14, 3.16 et 3.17 du « Règlement de Passation des Marchés pour les Emprunteurs sollicitant le Financement des Projets d’Investissement (FPI) de la Banque mondiale, édition de septembre 2023 (« Règlement de Passation des Marchés relatifs aux règles de la Banque mondiale en matière de conflit d’intérêt).
En outre, veuillez-vous référer aux informations spécifiques sur les conflits d’intérêts liées à cette mission comme énoncés au paragraphe 3.17 du Règlement de Passation des Marchés.
- Les consultants peuvent s’associer à d’autres firmes pour renforcer leurs compétences, mais ils doivent indiquer clairement si l’association prend la forme d’un groupement solidaire (joint-venture) et / ou d’un accord de sous-traitant. Dans le cas d’un groupement solidaire (joint-venture), tous les partenaires du groupement solidaire (joint-venture) seront conjointement et solidairement responsables de la totalité du contrat, s’ils sont sélectionnés.
- Un consultant sera sélectionné par la méthode de Sélection Fondée sur la Qualité et le Coût (SFQC) telle que décrite dans le Règlement de Passation des Marchés.
- De plus amples informations peuvent être obtenues à l’adresse ci-dessous pendant les heures de bureau : de 8 :00 à 12 :00 et de 14 : 00 à 17 : 00 heure locale de lundi à jeudi et de 8 : 00 à 12 : 00 les vendredi (heure de Bujumbura : GMT+2)
- Les manifestations d’intérêt écrites doivent être remises par écrit à l’adresse ci-dessous par courrier ordinaire ou par e-mail au plus tard le 23/08/2024 à 17 heures (heure de Bujumbura, GMT+2).
- L’adresse à laquelle il est fait référence ci-dessus est :
Projet d’Appui à l’Amélioration des Compétences et de l’Employabilité des Femmes et des Jeunes (PACEJ)
A l’attention de Mme SAMANDARI Béatrice, Coordonnatrice du Projet ;
Boulevard du Japon, N°40, Bujumbura-Burundi
E-mail : pacej@pacej.bibsamandari@pacej.bi , avec copie à ntawunkundagaston01@gmail.com, ntawunkundagaston@gmail.com, emmanuelndikumana23@gmail.com.
Ci-joints les termes de référence :
Termes de référence pour le recrutement d’une firme pour une étude sur l’entrepreneuriat des femmes.
Projet | Projet d’Appui à l’Amélioration des Compétences et de l’Employabilité des Femmes et des jeunes (PACEJ) |
Composante 2 | Promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes |
Sous-composante 2.3 | Appuyer l’écosystème de l’entrepreneuriat |
N° de l’Activité | BI-PACEJ-418764-CS-QCBS |
Bénéficiaires | Unité de Gestion du Projet
Femmes entrepreneures Parties prenantes |
- Présentation succincte du Projet
Dans le but de l’amélioration de la qualité de l’offre de formation et des opportunités d’insertion des jeunes, la République du Burundi et la Banque Mondiale ont mis en place un projet intitulé « Projet d’Appui à l’Amélioration des Compétences pour l’Employabilité des Femmes et Jeunes (PACEJ) ».
Conformément au programme hautement prioritaire du Gouvernement visant à développer le capital humain du pays et à améliorer les résultats en matière d’emploi des jeunes, le projet vise à trouver un équilibre entre l’investissement dans la qualité de la formation pour améliorer les compétences dans des secteurs stratégiques et la diversification des opportunités d’emploi pour les jeunes d’origines différentes.
Compte tenu du manque assez important d’investissements publics et de cadres institutionnels et techniques en matière de formation technique et professionnelle, le projet introduira des réformes systémiques pour combler ces lacunes, non seulement pour améliorer l’impact du projet, mais également pour jeter les bases d’investissements et d’interventions à venir.
Plus spécifiquement le projet vise à : (i) développer des cadres institutionnels et techniques pour des parcours de formation diversifiés alignés sur la demande de compétences attendues sur le marché du travail, (ii) mettre en place des mécanismes pour favoriser la coordination entre les ministères concernés et la coopération avec les organisations professionnelles du secteur privé, (iii) faciliter l’information entre les femmes, les jeunes, les centres et les entreprises.
Le projet met aussi l’accent sur le développement des compétences numériques durables et de haute qualité. De ce fait, il vise à former des professionnels du numérique ayant le niveau et les qualifications requises afin de répondre au marché du travail sur l’ensemble des secteurs et nécessaires à la transformation numérique du Burundi.
En matière de diversification de l’emploi, le Projet a aussi pour objectif de développer une nouvelle génération d’entrepreneurs par opportunités. Plus spécifiquement le Projet va (i) développer les compétences entrepreneuriales à travers un apprentissage actif (apprentissage par la pratique) ; (ii) appuyer la création de nouvelles startups axées sur la croissance à travers de petites subventions et (iii) renforcer les écosystèmes d’entrepreneuriat pour les startups à travers des programmes de réseautage et de mentorat
L’Objectif de Développement de Projet (ODP) est d’améliorer l’accès aux opportunités de formation pour le développement des compétences et d’entrepreneuriat pour les jeunes, en particulier les femmes et les réfugiés, et d’en améliorer leur pertinence par rapport au marché. Les activités proposées dans ce Projet se déclinent en 3 composantes principales :
Composante 1 : Améliorer le développement des compétences qui sont orientées vers le marché du travail
- Sous-composante 1.1: Améliorer la réactivité des prestataires de formation formels au marché du travail
- Sous-composante 1.2: Moderniser et développer l’apprentissage alterné
- Sous-composante 1.3: Développer les compétences numériques pour l’économie du savoir
Composante2 : Promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes
- Sous-composante 2.1: Renforcer les compétences entrepreneuriales
- Sous-composante 2.2: Compétition de plans d’affaire
- Sous-composante 2.3: Appuyer l’écosystème de l’entrepreneuriat
Composante 3 : Renforcer les systèmes de données pour le développement des compétences axées sur le marché, la gestion du projet, le suivi et l’évaluation et intervention d’urgence contingente
- Sous-composante 3.1: Renforcer les systèmes de données pour le développement des compétences axées sur le marché
- Sous-composante 3.2: Gestion du projet, suivi et évaluation.
- Contexte
La culture entrepreneuriale est peu développée et les opportunités insuffisamment valorisées reflètent des préjugés liés au genre qui limitent les opportunités pour les femmes entrepreneurs. Alors que l’expérience internationale démontre que l’égalité des sexes est associée à une plus grande résilience et à une meilleure croissance[1], les inégalités entre les sexes persistent parmi les entrepreneurs. En l’absence d’une définition universellement acceptée des entreprises détenues par des femmes, le présent projet emploiera la définition sectorielle de la Société Financière Internationale en la matière, à savoir : une entreprise est détenue en majorité par une/des femme(s), si elle est détentrice(s) d’au moins 51% des actifs[2].
Les femmes entrepreneurs au Burundi possèdent systématiquement un capital d’entreprise inférieur – dont les niveaux d’équipements, d’inventaire, de propriété et d’autres actifs de l’entreprise – par rapport à leurs pairs masculins. Pourtant, les études montrent des rendements moyens du capital et du travail similaires entre les entreprises détenues par des hommes et celles détenues par des femmes, ce qui suggère que les femmes ont le potentiel de réaliser d’aussi bonnes performances que les hommes si elles ont accès aux mêmes ressources.
Les obstacles à la participation des femmes sont structurels (économiques, juridiques, institutionnels) et comportementaux (préjugés, mentalité, normes de genre). Les femmes souffrent d’un manque de connaissances commerciales et utilisent des connexions informelles et mal structurées avec les marchés. Pour réussir, les femmes doivent acquérir des compétences qui vont au-delà de l’esprit d’entreprise traditionnel, et notamment savoir comment surmonter les obstacles sociaux de genre et l’aversion au risque. Ce manque de connaissances et d’accès, ainsi que la petite échelle et le caractère informel de leurs unités de transformation, empêchent les femmes de s’engager avec des acheteurs plus importants en amont de la chaîne de valeur. Les résultats du projet de croissance et de développement des Petites et Moyennes Entreprises et d’autres opérations de la Banque mondiale en Afrique (comme au Togo ou en Éthiopie) montrent que les barrières comportementales peuvent être levées par des interventions combinant des compétences commerciales “hard” et des compétences d’initiative “soft”, comme l’encadrement, la simplification, la promotion de l’agence des femmes et l’utilisation d’espaces alternatifs pour communiquer avec elles.
L’accès des femmes au financement reste restreint par la réglementation, le manque de produits financiers adaptés et une éducation financière insuffisante. Une étude pilote lancée par le Groupe de la Banque en 2016 en République Démocratique du Congo pour l’analyse des entreprises de petite taille détenues par des femmes a découvert que seulement 3,6 % des entreprises détenues par des femmes avaient un prêt bancaire, contre 10,2 % des entreprises principalement détenues par des hommes. Cet écart s’explique en partie par les restrictions de l’ancien code de la famille, mais il a également été attribué aux niveaux inférieurs de formation commerciale et de culture financière des femmes, ainsi qu’à leur accès limité aux réseaux professionnels. En outre, l’étude a révélé que seul un petit nombre de produits financiers étaient adaptés aux besoins des femmes entrepreneurs dans les secteurs en expansion, tels que l’industrie légère et l’agroalimentaire.
Les données sur l’entrepreneuriat féminin au Burundi étant encore peu développées, le Projet se propose de conduire une analyse des écarts entre les entrepreneurs hommes et femmes en matière légaux, d’accès au crédit, d’accès aux infrastructures, de compétences, d’accès aux marchés et à la formalisation des activités. C’est dans cette optique que les présents TDR sont élaborés pour servir de support au financement d’une mission d’une firme chargée de mener une étude sur l’entrepreneuriat des femmes.
- Ancrage
Cette mission s’inscrit dans la sous-composante 2.3 qui a comme objectif d’appuyer l’écosystème de l’entrepreneuriat » afin d’améliorer l’environnement entrepreneurial favorables à l’égalité des sexes.
- Objectifs de la mission
4.1.Objectif général
L’objectif général de la mission est de mener une étude sur les pratiques entrepreneuriales des femmes et les raisons qui créent des différences entre les micros, petites et moyennes entreprises gérées par les hommes et par les femmes, en matière d’accès au crédit, aux infrastructures, aux marchés et aux compétences et d’analyser les barrières sociales et culturelles qui constituent des freins à l’adoption et à l’application des règlementations favorables aux femmes.
Sans être exhaustifs, les axes d’analyse de cette étude pourront porter sur :
- Ressources et financement : Les femmes peuvent faire face à des difficultés pour accéder au financement nécessaire pour démarrer ou développer leur entreprise. Elles peuvent avoir moins d’accès aux prêts bancaires, aux investisseurs et aux ressources financières, en raison de facteurs tels que des garanties insuffisantes, des taux d’intérêt élevés ou des stéréotypes de genre.
- Normes culturelles et sociales : Les normes sociales et les attentes culturelles peuvent limiter les opportunités pour les femmes entrepreneurs. Les rôles traditionnels assignés aux femmes dans la société peuvent entraîner des préjugés et des discriminations, les empêchant de prendre des décisions autonomes, d’accéder à des réseaux professionnels ou de concilier leurs responsabilités familiales avec leur entreprise.
- Cadre politique et réglementaire : Les politiques et les réglementations peuvent également constituer des obstacles à l’entrepreneuriat des femmes. Des lois discriminatoires, des procédures administratives complexes, des exigences de permis coûteux ou des restrictions spécifiques à certains secteurs peuvent entraver la création et la croissance des entreprises dirigées par des femmes.
- Accès à l’éducation et aux compétences : Les femmes peuvent être confrontées à des inégalités en termes d’accès à l’éducation et à la formation professionnelle, ce qui limite leurs compétences et leurs connaissances nécessaires pour réussir en tant qu’entrepreneures. Un manque de formation spécifique à l’entrepreneuriat et de mentorat peut également constituer un obstacle.
- Réseaux de soutien : Les femmes peuvent avoir moins d’accès à des réseaux professionnels, à des mentors et à des opportunités de développement des compétences. Un manque de soutien social et de modèles de réussite féminins peut également affecter la confiance et la motivation des femmes entrepreneurs.
Il s’agira principalement de faire une collecte des données et de mener une étude analytique complémentaire en vue de concevoir et de mettre en œuvre, sur la base des conclusions de cette étude, des interventions efficientes pour réduire les écarts entre hommes et femmes dans les domaines identifiés.
Cette étude permettra d’identifier les contraintes et d’établir un plan d’action pour promouvoir l’adoption des pratiques favorables à l’égalité de genre et soutenir l’application des dispositions légales dans le cadre du droit du travail, du droit foncier et de la récente loi sur l’égalité relative à l’autonomisation des femmes entrepreneures.
4.2.Objectifs spécifiques
1. A travers une recherche documentaire et une collecte de données auprès des parties prenantes et femmes entrepreneures, dresser un bilan sur les écarts observés entre les Entrepreneurs hommes et femmes en matière d’accès aux compétences, au crédit, aux infrastructures, à la formalisation et aux marchés ;
2. Analyser la situation sur les disparités du genre en matière d’entrepreneuriat sur base des études existantes (Analyse des dispositions en faveur des femmes contenues dans la législation relative à l’entrepreneuriat féminin au Burundi et les études du gouvernement, de la Banque Mondiale et d’autres bailleurs). L’analyse se fera par le biais d’une recherche documentaire, , d’une collecte de données qualitatives à travers des groupes de discussion et d’entretiens, et d’une collecte de données quantitatives à travers une enquête auprès des différents acteurs. L’évaluation se concentrera sur les principaux acteurs/groupes cibles (y compris les principales parties prenantes et les groupes cibles influençant l’entreprenariat féminin, les femmes entrepreneurs, propriétaires ou chefs d’entreprise, leurs conjoints et d’autres personnes influentes), les fournisseurs de services (les agents bancaires, les bureaux d’enregistrement des titres de propriété, de registres immobiliers et fonciers, etc.), afin d’identifier les obstacles qu’ils pourraient rencontrer dans l’exercice de leurs droits ;
3. Procéder à une étude analytique des informations recueillies sur les disparités de genre dans des secteurs cibles du projet afin de mieux contextualiser les analyses, d’identifier les principaux goulots d’étranglement et barrières socio culturelles qui entravent l’accès des femmes entrepreneures au crédit, aux infrastructures socio-économiques, aux marchés, aux compétences et la formalisation de leurs entreprises ;
- Dans un but de mieux comprendre le contexte de l’entrepreneuriat des femmes au Burundi ; le consultant mènera des consultations avec les parties prenantes au niveau national, notamment le Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique, le Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi ; Ministère des Affaires de la Communauté de l’Afrique de l’Est, de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ; Ministère des Finances, du Budget et de la Planification Economique ; Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage et Ministère de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales et des Droits de l’Homme, les associations des entrepreneurs et les organisations patronales, les coopératives de femmes, les associations des femmes magistrats, les associations de femmes juristes, les associations de femmes avocates, les acteurs de l’écosystème de l’entrepreneuriat,
- Sur la base des bonnes pratiques internationales et les consultations avec des parties prenantes, identifier les interventions pertinentes et efficaces pour promouvoir l’égalité de genre en matière d’accès aux compétences, d’accès au crédit, aux infrastructures et aux marchés ;
- Concevoir des stratégies et actions appropriées pour lutter contre les pratiques discriminatoires identifiées à l’égard des femmes entrepreneures et gérantes d’entreprises au niveau national et locales. Les stratégies devront inclure des recommandations sur des mesures variées aux quelles pourront contribuer toutes les parties prenantes (e.g. actions législatives et règlementaires pour soutenir l’application des dispositions légales favorables à l’autonomisation des femmes, campagnes de sensibilisation, changements de comportements, renforcement de compétences, etc.) ;
- Sur base des résultats issus de la collecte des données qualitatives et quantitatives, élaborer une stratégie assortie d’un plan d’action de mise en œuvre ;
- Développer les recommandations d’adaptation des instruments et activités du projet pour améliorer leur adaptation aux besoins spécifiques des bénéficiaires femmes ;
- Présenter et disséminer les résultats de l’étude, un plan d’action de mise en œuvre des recommandations à travers des ateliers de validation des parties prenantes.
5. Résultats attendus
- Une étude des écarts du genre basée sur :
-
- Un bilan sur les écarts entre les entrepreneurs hommes et femmes en matière d’accès aux compétences, d’accès au crédit, aux infrastructures, à la formalisation et aux marchés ;
- Une analyse à fois qualitative et quantitative, une analyse précise de la situation sur les disparités en matière d’entrepreneuriat, des entraves à l’entrepreneuriat féminin et des lacunes en matière de support d’entrepreneuriat féminin, mais également des opportunités pour les femmes dans l’entrepreneuriat ;
Cette étude contiendra des recommandations pertinentes pour soutenir l’amélioration de l’écosystème afin qu’il soutienne l’entrepreneuriat féminin et qu’il informe la conception de programmes et stratégies de reformes des politiques pour réduire les écarts du genre en matière d’accès au crédit, aux infrastructures, aux compétences et aux marchés ;
- Sur base de l’analyse des écarts, des consultations avec les parties prenantes, de l’enquête auprès des différents acteurs, des bonnes pratiques internationales et du cadre d’intervention du projet, un atelier de cocréation avec les différentes parties prenantes est organisé pour élaborer les recommandations des interventions visant à renforcer les capacités des acteurs de l’écosystème et soutenir les politiques publiques pertinentes et efficaces pour promouvoir l’égalité de genre et un environnement juridique favorable en matière d’accès au crédit, aux infrastructures, aux compétences et aux marchés. Une matrice des recommandations pour l’adaptation des instruments et activités de projet aux besoins des bénéficiaires femmes et un plan d’actions des interventions est disponible à l’issue de l’atelier de cocréation ;
- Une note sur les politiques de promotion d’entrepreneuriat féminin accompagnée d’une matrice de recommandations priorisées et confirmées par les parties prenantes avec les parties responsables de mise en œuvre des recommandations indiquées dans la matrice des recommandations ;
- Des stratégies et actions appropriées pour lutter contre les pratiques discriminatoires à l’égard des femmes entrepreneures et gérantes d’entreprises au niveau national et locales sont conçues. Elles devront inclure des mesures variées auxquelles pourront contribuer toutes les parties prenantes (e.g. actions législatives et règlementaires pour soutenir l’application des dispositions légales favorables à l’autonomisation des femmes, campagnes de sensibilisation, changements de comportements, renforcement de compétences, etc.)
- Un atelier de validation de l’étude sur l’entrepreneuriat féminin est organisé au niveau national et dans les zones d’intervention regroupant notamment le Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique, le Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi ; Ministère des Affaires de la Communauté de l’Afrique de l’Est, de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ; Ministère des Finances, du Budget et de la Planification Economique ; Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage et Ministère de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales et des Droits de l’Homme ;les associations des entrepreneurs et les organisations patronales, les coopératives de femmes, les associations des femmes magistrats, les associations de femmes juristes, les associations de femmes avocates, les acteurs de l’écosystème de l’entrepreneuriat,
- Lieux de la mission Cette mission sera menée au niveau national (consultation des autorités nationales et locales, et des parties prenantes, exploitation des textes nationaux, etc.). Toutefois, le focus sera mis sur les secteurs cibles du Projet.
- Etendue de la mission
La mise en œuvre de l’étude sera exécutée par une firme possédant une vaste expérience sur des opérations similaires.
La firme sera responsable (i) de l’organisation de l’étude sur l’état des lieux des disparités entre des entrepreneurs hommes et femmes (ii) de la collecte des données et des activités de facilitation et de cocréation avec les différentes parties prenantes pour l’élaboration des stratégies et actions appropriées pour lutter contre les pratiques discriminatoires à l’égard des femmes entrepreneures et d’un plan d’action des interventions; et (iii) à la fin de l’intervention, du transfert de responsabilités à l’UGP et à d’autres partenaires locaux pour pérenniser les résultats.
En outre, le Consultant devra démontrer une compréhension ainsi qu’une proactivité et réactivité par rapport aux défis rencontrés par les femmes, notamment les violences basées sur le genre/abus et exploitation sexuels et/Harcèlements sexuels, en particulier dans le marché du travail et ou en tant qu’entrepreneures.
Le suivi et l’évaluation des travaux du Consultant seront assurés par l’UGP.
- Etapes de la mission et responsabilités
À titre indicatif, les principales étapes ainsi que les responsabilités pourraient se présenter comme suit :
Etape 1. Etude qualitative basée sur les méthodologies existantes et testées et analyse des résultats
Le consultant sera chargé de :
- Elaborer la note conceptuelle de l’étude ;
- Mener une analyse documentaire sur l’état des lieux des écarts de genre entre entrepreneurs hommes et femmes, notamment les études existantes et menées dans le cadre du projet (par exemple la cartographie des acteurs de l’écosystème d’entreprenariat) ;
- Adapter des méthodologies des enquêtes existantes au contexte local et conduire les enquêtes sur le terrain. La collecte peut se faire à partir d’entretiens semi-structurés (focus groups ou groupes de discussion, des forums publics, etc.) ;
- Conduire le traitement et l’analyse des données collectées sur les bénéficiaires du projet ;
- Identifier et consulter les parties prenantes de l’écosystème entrepreneurial ;
- Faire une analyse des parties prenantes ;
- Procéder à une étude qualitative (par exploitation approfondie des données issues des autres base/études disponibles) dans des zones cibles du programme afin de mieux contextualiser les analyses, et dresser un bilan sur les écarts observés entre les Entrepreneurs hommes et femmes en matières légales et des pratiques sociales, d’accès au crédit, aux infrastructures, aux compétences, aux marchés et à la formalisation ;
- Sur la base de l’analyse des écarts sensibles au genre, identifier et formuler à travers des focus group et ateliers de concertation avec les parties prenantes, préparer une matrice de recommandations des interventions pertinentes et efficaces pour promouvoir l’égalité de genre en matière d’accès au crédit, aux infrastructures, aux compétences, aux marchés et à la formalisation ;
L’UGP fera :
- Valider la note conceptuelle ;
- Valider le rapport de l’étude ;
Etape 2. Ateliers de consultations et de restitution de l’étude
Le consultant sera chargé de :
- Préparer et faire valider les rapports de l’étude comportant les résultats (interprétation des données obtenues de l’enquête auprès des entrepreneurs) de l’enquête, ainsi qu’une matrice de recommandations des interventions pertinentes et efficaces pour promouvoir l’égalité de genre en matière d’accès au crédit, aux infrastructures, aux compétences, aux marchéset à la formalisation.
- Le plan d’actions pertinentes et efficaces pour promouvoir l’égalité de genre en matière d’accès au crédit, aux infrastructures, aux compétences, aux marchés et à la formalisation ;
- Transmission du rapport finale de l’étude ;
L’UGP sera chargé de :
- Valider le rapport de l’étude ;
- Valider le plan d’actions ;
- Livrables
La mission donnera lieu aux livrables ci-après, pour chaque étape :
Etape 1.
- Note conceptuelle de l’étude ainsi que le chronogramme détaillé de la mission ;
- Rapport de l’analyse documentaire et de l’enquête qualitative et quantitative ;
- Base des données obtenues de l’enquête auprès des entrepreneurs en format Excel ;
- Agenda des ateliers de travail avec les parties prenantes et le matériel de support
- Matrice de recommandations pertinentes pour soutenir la conception des programmes et pour réduire les écarts de genre ;
- Stratégie de mise en œuvre ;
- Plan d’actions des interventions ;
- Présentations des conclusions des études ;
- Rapport d’analyse des parties prenantes et listes de celles qui ont été consultées ;
- Note de politiques et matrice actualisée des recommandations ;
Etape 2.
- Rapport de l’étude validé par les parties prenantes comprenant :
- La matrice de recommandations d’interventions qui contribueront à la réduction des écarts entre les hommes et les femmes en matière d’entrepreneuriat ;
- Le plan d’actions pertinentes et efficaces pour promouvoir l’égalité de genre enmatière d’accès au crédit, aux infrastructures, aux compétences, aux marchés et à la formalisation.
Tous les livrables sont fournis en version provisoire et définitive acceptable par l’UGP en formats éditables (Word, Excel, ppt). Ils sont en format électronique et imprimée en deux exemplaires une fois validés par l’UGP.
- Durée de la mission
La mission se déroule durant une période de 60 jours, hors délais de validation, à partir de la date de la signature du contrat.
Etape 1 :
Au plus tard dix (10) jours après la signature du contrat, la firme remettra à l’UGP :
- Note conceptuelle de l’étude ainsi que le chronogramme détaillé de la mission ;
Au plus tard (40) jours après la signature du contrat, la firme remettra à l’UGP :
- Rapport de l’analyse documentaire et de l’enquête qualitative et quantitative ;
- Base des données obtenues de l’enquête auprès des entrepreneurs en format Excel ;
- Matrice de recommandations pertinentes pour soutenir la conception des programmes et pour réduire les écarts de genre ;
- Stratégie de mise en œuvre ;
- Plan d’actions des interventions ;
- Présentations des conclusions des études ;
- Rapport d’analyse des parties prenantes et listes de celles qui ont été consultées ;
- Note de politiques et matrice des recommandations ;
- Agenda des ateliers de travail avec les parties prenantes et le matériel de support
Etape 2.
Au plus tard soixante (60) jours après la signature du contrat, la firme remettra à l’UGP :
- Atelier de validation de l’étude sur l’entrepreneuriat féminin avec les différentes parties prenantes
- Rapport de l’étude validé par les parties prenantes comprenant :
- La matrice de recommandations d’interventions qui contribueront à la réduction des écarts entre les hommes et les femmes en matière d’entrepreneuriat ;
- Le plan d’actions pertinentes et efficaces pour promouvoir l’égalité de genre en matière d’accès au crédit, aux infrastructures, aux compétences, aux marchés et à la formalisation.
- Profil requis du Consultant
Pour être éligible, le Consultant devra :
- Être une firme œuvrant dans le domaine de la promotion de l’Entrepreneuriat et l’autonomisation des femmes ;
- Justifier d’une expérience avérée d’au moins dix (10) ans dans la réalisation des études sur les questions de population et de développement d’entrepreneuriat, des PME, de développement d’entrepreneuriat et le soutien des PME dans les pays envoie de développement, dans les pays envoie de développement, de préférence en Afrique subsaharienne ;
- Fournir au moins trois (3) références des missions similaires (d’études sur les disparités de genre) au cours de ces dix (10) dernières années. Pour être acceptables, les références doivent être soutenues par des certificats de bonne fin de mission et indiquer le projet, bailleur de fonds, l’année de réalisation, la personne de contact et le montant du contrat ;
- Avoir une expérience antérieure de travail en équipe au Burundi ou dans des contextes similaires en Afrique subsaharienne et connaissance du contexte local ;
- Posséder la capacité à mobiliser les compétences techniques requises pour l’exécution de sa mission ;
- Ne pas avoir des antécédents en matière de fraude et de corruption ;
Il devra démontrer dans sa méthodologie :
- L’implication des acteurs de l’écosystème local de gestion des activités de projet dans les zones géographiques ciblées ;
- La fourniture de services de soutien (informatique, communication, logistique, etc.) ;
- La capacité à gérer la mise à échelle des activités et du processus de manière rentable et durable ;
- La mobilisation et l’implication (engagement) des équipes locales pour gérer/contribuer aux activités de projet sélectionnées ;
- Disposer d’un personnel qualifié d’au moins six spécialistes repris ci-après.
- Profil requis du personnel clé
Le Consultant fournira dans son dossier la liste des CV du personnel pluridisciplinaire ayant des qualifications et expériences suivantes, qu’il compte mobiliser pour la réalisation des prestations demandées :
- Un (e) chef de mission disposant (i) d’un diplôme universitaire (BAC+5) au minimum en sciences sociales ou équivalent ; (ii) il/elle doit justifier de dix (10) ans d’expérience pratiques dans le domaine des études ou d’enquêtes sociodémographiques ;(iii) Il doit également justifier d’au moins trois (03) missions d’études similaires au cours de dix (10) dernières années ; (iv) Il doit avoir une parfaite connaissance de la langue française ;
- Expert juriste, il/elle doit : (i) être détenteur d’un diplôme universitaire (BAC+4) en droit, administration des affaires ou équivalent ; (ii) avoir une expérience professionnelle d’au moins 5 ans dans le domaine de droit et développement du secteur privé ;(iii) avoir réalisé avec succès ou participer au cours de dix (10) dernières années à au moins trois (03) missions similaires (études d’envergure ou domaines connexes) (iv) Avoir une parfaite connaissance de l’environnement juridique et social du Burundi ; (v) avoir une parfaite connaissance de la langue française ;
- Expert en statistiques, il/elle doit : (i) être détenteur d’un diplôme BAC+5 en sciences statistiques ou connexes ( (ii) Avoir au moins cinq (05) ans d’expérience professionnelle dans le domaine de la conception, gestion et traitement des données d’enquêtes; (iii) justifier l’ expérience dans la collecte, l’analyse et le traitement d’au moins cinq bases des données avec logiciel de statistiques; (iv) Avoir une parfaite connaissance de l’environnement juridique et social du Burundi ; (iv) avoir une parfaite connaissance de la langue française;
- Un (e) spécialiste en Genre ou Violences basées sur le Genre, Il/Elle doit : (i) être détenteur/trice d’un diplôme Bac + 4 en sciences sociales ou équivalent ; (ii) Avoir au moins 5 ans d’expérience professionnelle dans le domaine de genre et développement, autonomisation des femmes ou dans un domaine d’études connexes ; (iii) avoir réalisé avec succès ou participer au cours de dix dernières années à au moins trois missions similaires ; (iv) Avoir une parfaite connaissance de l’environnement juridique et social du Burundi ; (iv) avoir une parfaite connaissance de la langue française ;
- Un(e) expert (e) Sociologue/Psychologue, Il/elle doit (i)être détenteur / trice d’un diplôme en sciences sociales/psychologieBac+4 ; (ii) Avoir au moins 5 ans d’expérience professionnelle en changement de comportements ; (iii) avoir réalisé avec succès ou participer au cours de dix dernières années à au moins trois missions similaires ; (iv) Avoir une connaissance de l’environnement social de l’Afrique subsaharienne francophone ; (v) Avoir une excellente maîtrise de la langue française.
- Un(e) expert(e) en communication: Il/Elle doit : (i) être détenteur/trice d’un diplôme universitaire Bac +4 en, communication, sciences sociales ou équivalent ; (ii) Avoir une expérience d’au moins 5 ans dans le domaine de la communication sociale et de la sensibilisation ; (iii) Avoir une expérience de liaison avec des organisations de la société civile et du secteur privé au Burundi ; (iv) Avoir une excellente maitrise de la langue française ainsi qu’une de la langue nationale du Burundi.
- Considérations éthiques et Propriété intellectuelle
La confidentialité et la protection des participants à l’étude seront prises en compte. Les données personnelles des sujets d’enquêtes seront tenues confidentielles. L’UGP a les droits uniques sur l’ensemble du travail effectué sous ce contrat et est propriétaire des supports réalisés. Le Consultant ne peut publier ou poser une information liée au projet sans l’accord explicite préalable du Gouvernement.
- Intrants à fournir par le client
L’UGP mettra à la disposition du Consultant les documents tels que repris ci-dessous. Pris dans cet ordre, ces documents constitueront des instruments de référence pour sa mission, à savoir :
(i) Document d’évaluation du Projet (PAD) ;
(ii) Manuel d’exécution du Projet ;
(iii) Rapports d’études sur l’évaluation de la situation dans le domaine du genre et des violences basées sur le genre (VBG) ;
(iv)Tout autre document technique disponible et jugé utile pour la mission.
- Méthode de sélection
Le Consultant sera sélectionné selon la méthode de Sélection Fondée sur la Qualité et sur le Coût (SFQC), Conformément au Règlement de Passation des Marchés pour les Emprunteurs sollicitant le financement de Projets d’Investissement (FPI), édition de juillet 2016, Mis à jour en novembre 2017, Août 2018, novembre 2020 et septembre 2023 et disponible sur le site de la Banque Mondiale : www.worldbank.org et conformément aux critères exigés au regard des présents termes de référence ».
Annexe 1 : Le cadrage du contrat
Mandat de l’entreprise : Objectifs principaux |
Portée du travail | Livrables/Rapports | Date limite d’envoi |
Etape préliminaire :
Cadrage de la mission |
Elaborer la note de cadrage de la mission | Note de cadrage assortie de la note conceptuelle de l’étude et d’un chronogramme détaillé de la mission | 10 jours après le démarrage du contrat |
Etape 1. Etude qualitative et quantitative basée sur les méthodologies existantes et testées et analyse des résultats
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-Elaborer la note conceptuelle de l’étude
-Mener une analyse documentaire sur l’état des lieux des écarts observés dans le domaine d’entrepreneuriat notamment les études existantes et menées dans le cadre du projet ; -Adapter des méthodologies des enquêtes existantes et conduire les enquêtes sur le terrain. La collecte peut se faire à partir d’entretiens semi-structurés (focus groups es groupes de discussion, des forums publics, etc.) ; – Conduire le traitement et l’analyse des données sur les entrepreneurs ; – Consulter les parties prenantes de l’écosystème entrepreneurial (sur la base de la cartographie de l’écosystème dans le cadre du projet ; – Faire une analyse des parties prenantes ; – Procéder à une étude qualitative et quantitative (par exploitation approfondie des données issues des autres base/études disponibles, et collecte des données auprès des parties prenantes et femmes entrepreneures) d’une analyse précise de la situation sur les disparités en matière d’entrepreneuriat) dans les zones cibles du programme afin de mieux contextualiser les analyses, d’identifier les principaux goulots d’étranglement et barrières socio culturelles qui entravent l’accès des femmes entrepreneures au crédit, aux infrastructures socio-économiques, aux compétences, à la formalisation et aux marchés ; – Sur la base de l’analyse des écarts sensibles au genre, identifier et formuler à travers des focus group/ ateliers de concertation avec les parties prenantes, préparer une matrice des recommandations des interventions pertinentes et efficaces pour promouvoir l’égalité de genre en matière d’accès au crédit, aux infrastructures, aux compétences, aux marchés et à la formalisation – Préparer et faire valider les recommandations de l’étude et procéder à l’élaboration d’un plan d’action des interventions pour promouvoir l’égalité de sexes en matière d’entrepreneuriat lors d’un atelier de cocréation avec les parties prenantes
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-Rapport de l’analyse documentaire et de l’enquête qualitative et quantitative ;
-Base des données obtenues ; -Matrice de recommandations pertinentes pour soutenir la conception des programmes et pour réduire les écarts du genre ; -Plan d’actions des interventions ; -Rapport d’analyse des parties prenantes et listes de celles qui ont été consultées.
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40 jours après le démarrage du contrat |
Etape 2 :
-Ateliers de consultations et de restitution de l’étude
-Rapport final de l’étude
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-Préparer et faire valider les rapports de l’étude comportant les résultats (interprétation des données) de l’enquête, ainsi que : la matrice des interventions pertinentes et efficaces pour promouvoir l’égalité de sexes en matière d’entrepreneuriat ; -Le plan d’actions pertinentes et efficaces pour promouvoir l’égalité de genre en matière d’accès au crédit, aux infrastructures, aux compétences et aux marchés.
-Transmission du rapport final de l’étude |
-Rapport de l’étude validé par les parties prenantes comprenant :
-Les propositions ou recommandations d’interventions qui contribueront à la réduction des écarts entre les hommes et les femmes en matière d’entrepreneuriat ; -Le plan d’actions pertinentes et efficaces pour promouvoir l’égalité de genre en matière d’accès au crédit, aux infrastructures, aux compétences et aux marchés.
-Rapport final de l’étude |
60 jours après le démarrage du contrat |
Annexe 1 : Approche méthodologique proposée
L’approche méthodologique proposée à la firme est basée sur une démarche participative pour établir un diagnostic partagé, croisant les regards des différents acteurs, femmes entrepreneures, structures accompagnatrices etc. permettant la compréhension de l’entrepreneuriat féminin et l’identification des obstacles à la création et au développement d’entreprises par les femmes
Dans un premier temps la firme mènera une étude documentaire sur l’entrepreneuriat féminin au Burundi, dans la sous-région ou ailleurs dans un contexte similaire. Cette étude documentaire devra orienter la structuration de la population à étudier pour la collecte de données primaires tant qualitatives que quantitatives.
Dans un second temps, la firme développera une méthodologie de collecte de données tant qualitatives que quantitatives. Les données qualitatives pourront être recueillies par focus group, observations, ateliers, histoires vécues, expérience etc.
La collecte de données quantitatives sera basée sur le développement des questionnaires à renseigner par entrepreneure par téléphone ou en présentiel.
Pour la collecte des données quantitatives, la population cible devra être préalablement déterminée ainsi que le niveau de regroupement par secteur d’activités. De cette population cible, un échantillon représentatif devra être tiré auquel un questionnaire sera soumis individuellement.
Pour la collecte des données, l’échantillonnage aléatoire stratifié est proposé. En effet, cette méthode consiste à diviser la population en strates relativement homogènes puis à extraire des échantillons séparés de chaque strate. Pour constituer les strates, des variables de stratification ou des variables de contrôle tel qu’un découpage géographique (province, commune, etc.) et/ou des variables sociodémographiques (âge, sexe, ménage, statut matrimonial etc.) et/ou des variables socio-économiques (revenu familial, revenu des particuliers, etc.) sont utilisées. Ces variables de contrôle permettent de découper la population en strates.
L’échantillonnage stratifié permet la représentation de l’échantillon pour tous les éléments de la population. Ces strates doivent couvrir la population-cible à l’étude i.e. s’assurer, d’une part, que chaque catégorie de la population est bien représentée dans l’échantillon et, d’autre part, que chaque sujet ou objet ou unité spatiale soit bien représenté. Dans le cas d’une population hétérogène, la stratification permet d’obtenir un portrait plus fidèle de la population.
Cette méthode est d’autant préconisée que l’univers entrepreneurial de la femme burundaise est diversifié sur plusieurs plans. Elle permettra de faire une analyse SWOT de l’entrepreneuriat féminin ; sa disparité territoriale, ses secteurs d’activité ; les caractéristiques de l’environnement de l’entrepreneuriat féminin (pouvoir publics ; société civile ; la famille ; les accompagnateurs (financiers ; les formateurs, etc.).
L’analyse SWOT ouvrira la voie à l’élaboration d’une stratégie de développement de l’entrepreneuriat féminin et un plan d’action.
Annexe 2 : Echantillonnage aléatoire stratifié
L’échantillonnage aléatoire stratifié est un type de méthode de probabilité qui permet à un organisme de recherche de diviser l’ensemble de la population en plusieurs groupes homogènes qui ne se chevauchent pas (strates) et de choisir au hasard les membres finaux des différentes strates pour la recherche, ce qui permet de réduire les coûts et d’améliorer l’efficacité. Les membres de chacun de ces groupes doivent être distincts afin que chaque membre de tous les groupes ait une chance égale d’être sélectionné en utilisant une probabilité simple. Cette méthode d’échantillonnage est également appelée « échantillonnage aléatoire par quota ».
Etapes pour réaliser un échantillonnage aléatoire stratifié
Voici les étapes de la sélection d’un échantillon aléatoire stratifié :
- Définir le public.
- Reconnaître la ou les variables de stratification et déterminer le nombre de strates à utiliser. Ces variables de stratification doivent être conformes à l’objectif de la recherche. Chaque information supplémentaire détermine les variables de stratification. Par exemple, si l’objectif de la recherche est de comprendre tous les sous-groupes, les variables seront liées aux sous-groupes.
- Utiliser une base de sondage déjà existante ou créer une base de sondage comprenant toutes les informations de la variable de stratification pour tous les éléments du public cible.
- Apporter des modifications après avoir évalué la base de sondage sur la base d’un manque de couverture, d’une sur couverture ou d’un regroupement.
- Si l’on considère l’ensemble de la population, chaque strate doit être unique et couvrir tous les membres de la population. À l’intérieur de la strate, les différences doivent être minimes, tandis que chaque strate doit être extrêmement différente de l’autre. Chaque élément de la population doit appartenir à une seule strate.
- Attribuer un numéro unique et aléatoire à chaque élément.
- Déterminez la taille de chaque strate en fonction de vos besoins. La répartition numérique de tous les éléments dans toutes les strates déterminera le type d’échantillonnage à mettre en œuvre. Il peut s’agir d’un échantillonnage stratifié proportionnel ou disproportionné.
- Le chercheur peut sélectionner des éléments aléatoires dans chaque strate pour former l’échantillon. Un minimum d’un élément doit être choisi dans chaque strate afin qu’il y ait une représentation de chaque strate, mais si deux éléments de chaque strate sont sélectionnés, calculez rapidement les marges d’erreur du calcul des données collectées.
L’utilisation de cette méthode permet de s’assurer que l’échantillon est représentatif de la population et de réduire l’erreur d’échantillonnage, ce qui permet d’obtenir des résultats plus précis.