Le président de la république du Burundi, Evariste Ndayishimiye ne cesse d’interpeller la jeunesse à entreprendre et à mener des activités lui permettant de s’autonomiser. Eric Vyumvuhore, un jeune entrepreneur de la colline Rutegama, dans la commune Gitega de la province de Gitega a entendu le souhait du chef de l’Etat et a commencé à investir dans l’élevage du gros et du petit bétail. Il vient d’être primé par le président de la République.
« Après avoir échoué la 6è année, j’ai commencé à travailler en tant qu’aide-maçon. Je ne recevais que 1 000 FBu par jour et j’ai pensé à acheter une poule. Petit à petit, j’ai grandi et j’ai commencé à élever des vaches. Pour le moment, j’ai 5 vaches de race moderne, 9 moutons, 60 lapins, 40 poules, 40 canards, 5 dindons,… J’ai commencé à pratiquer cet élevage en 2010 et je suis satisfait du niveau déjà atteint. Je vais continuer à travailler pour arriver le plus loin possible» a fait savoir le jeune entrepreneur Vyumvuhore, en indiquant que c’est un avantage pour lui mais aussi pour tout autre jeune qui acceptera de s’atteler au travail.
Eric Vyumvuhore a indiqué qu’il a acheté des lapins de terre pour la culture et du pâturage pour son bétail et il a embauché un personnel pour l’aider à réussir son élevage. « Quand on réussit son projet, il y a un grand nombre de gens qui en tire profit. C’est un sentiment de joie pour moi d’avoir initié un projet qui peut avantager les autres », a-t-il ajouté.
Un certificat de mérite avec une enveloppe d’un million de francs Burundais
Concernant le certificat de mérite que le président de la République vient de lui décerner lors de la célébration de la Journée internationale du travail et des travailleurs, M. Vyumvuhore en exprime un sentiment de satisfaction. « C’est une grande joie pour moi d’avoir été primé par le président de la République. C’est une chance qui n’arrive pas à tout le monde. C’est un grand signe d’encouragement qui me donne la force de travailler 10 fois plus qu’avant pour franchir un autre pas. Je dédie ce prix à mes parents et à toute autre personne qui aurait contribué pour que j’atteigne ce stade. Je dois chercher à avoir un autre prix que je dédierai à mes propres efforts », a-t-il expliqué en promettant d’organiser des ateliers d’échange d’expérience avec d’autres jeunes.
Il a conclu en lançant un appel vibrant aux jeunes qui ont encore la mentalité d’être embauchés par l’Etat ou d’hériter de leurs parents : « La jeunesse doit nécessairement penser à commencer par de petits métiers pour atteindre leurs objectifs », dit-il.
Olivier Nishirimbere