Le ministère de l’Education nationale et de la recherche scientifique a sorti le lundi 7 juin 2021, un communiqué portant suspension des évaluations en réseau des examens du troisième trimestre. C’est un sentiment de satisfaction pour les éducateurs et certains élèves car certaines lacunes s’observaient au niveau de ce système.
Selon le communiqué, en suspendant ce système d’évaluation ,le ministère en charge de l’éducation a tenu compte du rapport de la commission nationale de l’enseignement fondamental et post- fondamental établi après une enquête qui a été effectuée dans tout le pays. Aussi, il a tenu compte d’échanges avec différents partenaires sociaux. Toutefois, le communiqué précise que les réseaux scolaires doivent rester fonctionnels conformément à l’ordonnance ministérielle portant création, missions, organisation et fonctionnement des réseaux scolaires au sein de l’enseignement fondamental du 19 décembre 2019.
Pour les enseignants contactés, la suspension des évaluations par réseau vient à point nommé car il y avait des lacunes concernant les modalités de travail. Par exemple, dans la surveillance des examens, on affecte les enseignants dans d’autres écoles que l’école d’origine. Cela était difficile car il n’y avait pas de frais de déplacement prévus. Aussi, ils ont souligné qu’il n’y avait pas de cadre légal relatif aux évaluations en réseau. C’est pourquoi le choix de ces examens était difficile étant donné que toutes les écoles ne sont pas au même niveau d’évaluation. Toutefois, ils ont indiqué que cette mesure est venue en peu tard car le choix des examens était en cours.
Bien structurer l’évaluation en réseau
Selon Ernest Njejimana, enseignant à l’école le Flambeau, normalement l’évaluation en réseau était bonne elle était bien structurée. Par exemple, il est difficile pour les élèves des différentes écoles qui n’ont pas étudié dans les mêmes conditions d’ être soumis à une même évaluation. Aussi, ajoute-t-il, les conditions pédagogiques des enseignants ne sont pas les mêmes sur toutes les écoles. Il a précisé qu’il y a des écoles qui ont des élèves sélectionnées. Pour celles-là, elles ne devraient pas passer le même examen que les autres écoles. Concernant les cas de tricherie soupçonnés en cas d’ évaluations en réseau, M. Njejimana a précisé que les tricheries pourraient s’observer au niveau du réseau même, sinon en classe, pendant la surveillance, il n’y avait pas de tricheries.
Pour les élèves, il est préférable de passer un examen choisi par le titulaire du cours car c’est lui qui connait les faiblesses et les capacités intellectuelles de ses élèves.
Fidès Ndereyimana