Le 8 mars de chaque année, les femmes burundaises se joignent aux autres femmes du monde entier pour célébrer la Journée internationale de la Femme proclamée par les Nations unies en 1977. Il s’agit d’une précieuse occasion annuellement offerte aux femmes pour dire non à tout ce qui les infériorise, faisant ainsi obstacle à leur émancipation. Le 8 mars est cette journée qui fera toujours date dans l’histoire de l’émancipation de la femme. Dans tous les coins de la planète, des manifestations sont organisées avec un thème particulier pour chaque Etat. Pour le cas du Burundi, le thème est : « Un leadership engagé pour une digitalisation innovante en faveur de l’égalité du genre ». Dans un point de presse qu’elle a animé la veille de la célébration de la Journée internationale de la femme, la ministre en charge des TIC, Léocadie Ndacayisaba a parlé de ce thème en indiquant la place qu’occupe la femme dans la mise en œuvre de la digitalisation au Burundi. Elle a interpellé les femmes à s’impliquer davantage dans les TIC pour atteindre un développement durable. Il est à noter que les cérémonies se rapportant à la Journée internationale de la femme se sont déroulées au stade Urunani de la commune Buganda en province de Cibitoke sous le haut patronage du Vice-président de la république du Burundi, Prosper Bazombanza.
Dans notre pays, les thèmes choisis tiennent en compte généralement un développement durable qui ne peut être inclusif que si toutes les catégories de la population quels que soient le genre, leur origine ethnique, leur statut social contribuent à tout ce qui est de nature à favoriser un développement durable profitable à tous dans la paix et la sécurité. La date du 8 mars vient toujours rappeler aux femmes burundaises que le Burundi s’est engagé à mettre en œuvre le programme mondial établi lors de la 4è Conférence mondiale sur les femmes tenue à Beijing en Chine en 1995. Il est à rappeler qu’un nombre important de femmes burundaises ont activement participé à cette conférence qui a marqué un pas non négligeable sur la voie de l’intégration de la femme burundaise dans les programmes et projets de développement de tous les secteurs de la vie nationale.
A la tête de la section burundaise de l’Organisation des Premières dames d’Afrique pour le développement (OPDAD Burundi) et de la Fondation Bonne Action Umugiraneza (BAU), la Première dame du Burundi Angeline Ndayishimiye s’implique activement dans les activités visant le développement inclusif. Il s’agit d’un grand pas dans la bonne direction pour le leadership féminin burundais en faveur de toutes les femmes burundaises ayant déjà pris conscience de leur émancipation, malgré bon nombre d’obstacles se dressant encore sur leur chemin. Ces obstacles s’appellent notamment l’analphabétisme, la méconnaissance de leurs droits surtout en milieu rural, et l’esprit dominateur de certains hommes n’ayant toujours pas compris que la femme est celle en qui se forge l’homme de demain, bâtisseur de la société. Ne dit-on pas que celui qui crée la femme crée la société ?
La Journée internationale de la femme n’est pas une journée de divertissement mais une journée de rétrospection et d’évaluation. Promotrice du développement de son foyer et partant de toute la société, la femme est appelée, le 8 mars de chaque année, à se poser la question de savoir où elle en est dans son rôle éminemment important de bâtisseuse de la société. Les mères quant à elles sont appelées à se demander si elles s’investissent assez dans l’éducation de leurs enfants pour leur préparer un avenir meilleur, aidées en cela par leurs maris. Il va donc sans dire que la journée du 8 mars est une journée de réflexion plus particulièrement pour les femmes dont on ne dira jamais assez qu’elles sont les principales édificatrices de la société dans tous ses aspects. Dans un tel contexte, on ne peut que se réjouir d’une prise de conscience fort remarquée chez la femme burundaise, la Première dame Angéline Ndayishimiye également appelée « Maman Burundi » occupant le haut de l’échelle.
Bonne fête de la Journée internationale de la femme !
Louis Kamwenubusa