Plus de 11 termes simples et faciles à comprendre en kirundi ont vu le jour, le jeudi 12 septembre 2024, dans les enceintes de l’édition Gusoma. Ces termes sont souvent utilisés dans le secteur des Technologies de l’information et de la communication (Tic) comme ont validé les deux chercheurs, Ferdinand Mberamihigo et Donnay Fleury Nahimana lors de la 7e campagne de Curijambo. Selon eux, la langue devrait être utilisée sur l’internet pour son plein essor.
« Rien n’est fixe dans le monde, tout bouge », a rappelé Donnay Fleury Nahimana, chercheur en Tic tout en traduisant le terme « satellite » pour le forger en « ikigenzura igisisi ». En se basant sur
« ikigenzura » seulement pour sa facilité, M. Mberamihigo a fait savoir que le mot terminant par -a en« kirundi» a une partie qu’on n’a pas ajoutée. Par exemple, on dit« abaganza» mais, en realité, c’est « abanganza ruguru»
Pour autant, les termes comme intelligence artificielle qui se traduit en « ubwenge mpingurano », comète en « ikinyenyeri nyakotsi », coller en « kumadika», couper en «kumatura», déplacer en « kwimura », tablette en « ikigura », télécharger en « kuvoma » ou « guhakura », logiciel en « agaterabwenge », application en « ingenabikorwa », Tic en « ubuhinga nyanzuranyi», planète en « igisisi », ordinateur en « intasobwa », astre, en « ivyogajuru… » ont vu le jour.
Quant au mot ordinateur, il ne peut pas se traduire en « mudasobwa » car une personne mal intentionnée ne peut pas utiliser l’ordinateur comme une personne aisée ou douée. Et alors, le traduire en
« mudasobwa » est très hyperbolique car il s’agit de l’attribuer à une capacité qu’il ne détient pas car qui ne se trompe point, est Dieu. En tout cas, l’acronyme Tic ne se traduit jamais en « Ubuhinga bwa none » car selon, M. Nahimana, il existe depuis les années 1990. Et par ailleurs, pour dire «bwa none», on ajoute la lettre « N ». Ce professeur d’universités ajoute qu’on ne peut pas se contenter de traduire tous les mots qui composent Tic car même en anglais, ce mot Tic se traduit en «IT: information technology».
Paul Ngarambe, lui aussi a invité le public présent, à bien définir le concept à forger, puis de s’asseoir en groupes de deux experts ou plus enfin, de dresser ces termes au sein de l’académie rundi pour les confirmer ou les infirmer.
Manirakoze Samuel (stagiaire)