Dans le but de combattre le chômage et permettre leur autonomie financière, les jeunes répondent à l’appel des autorités du pays en les invitant à travailler en coopératives pour augmenter la production dans divers domaines. La coopérative des jeunes, «Agriyouth Burundi» basée en commune urbaine de Ntahangwa se spécialise, quant à elle, dans la culture des champignons. Actuellement, en moyenne la production journalière est estimée à environ 150 kg avec une main d’oeuvre de 25 salariés.
Dans un entretien avec Léonce Gakunzi, ingénieur agronome en microbiologie qui est responsable de la coopérative «Agriyouth Burundi», il a indiqué que ladite coopérative composée de 15 membres a vu le jour en 2018. Et grâce aux cotisations, ils ont pu démarrer un projet de culture des champignons. «Nous avons été confrontés à pas mal de défis, mais nous avons persévéré jusqu’aujourd’hui. La production journalière moyenne est d’environ 150 kg de champignons», a signalé M. Gakunzi, avant d’affirmer que la production reste faible par rapport aux clients qui viennent s’approvisionner en champignons dans leur coopérative en raison de 5 000 FBu /kg.
Des réalisations satisfaisantes
Selon M. Gakunzi, la culture de champignons ne nécessite pas assez d’espace et peut même être cultivée tout le temps. La paille de riz, la rafle de maïs (Ibitiritiri), la tige de manioc, son de riz, etc., sont, entre autres, matières premières utilisées dans la culture des champignons. C’est un travail à la chaîne qui demande beaucoup d’efforts et de patience. Toutefois, notre interlocuteur a exprimé un sentiment de satisfaction par rapport aux réalisations déjà atteintes, car leur coopérative est en mesure d’employer 25 salariés, y compris ceux qui ne sont pas membres.
Les problèmes d’électricité dus aux coupures répétitives, la pénurie du carburant et l’insuffisance de certaines matières premières sont parmi les obstacles auxquels la coopérative «Agriyouth Burundi» est confronté. «Quelquefois, il nous est difficile de déplacer les matières premières en provenance de certaines provinces du pays jusqu’à Bujumbura quand il n’y a pas de carburant», a-t-il ajouté.
Consentir les efforts pour travailler ensemble
M. Gakunzi a conseillé à d’autres jeunes en particulier et les Burundais en général en quête d’emplois de consentir leurs efforts en vue de travailler ensemble. Cela permet de surmonter pas mal de certaines difficultés, a dit notre source. «Il y a des gens qui ont de l’argent mais qui ne voient pas quoi faire, et d’autres qui ont des projets à initier ou du savoir-faire mais sans capital. Quand ces deux catégories de gens se rencontrent, ils peuvent arriver plus loin», a-t-il fait remarquer.
Claude Hakizimana