Nyarusange est l’une des Communes de la Province de Gitega. Sa situation sanitaire est relativement bonne malgré la recrudescence de la malaria pendant cette saison sèche.
Dans un entretien avec le journal Le Renouveau, le secrétaire exécutif permanent de la Commune Nyarusange, Révérien Sinarinzi a fait savoir que sur le plan sanitaire, la population répond aux vaccins de routine. Cela est le résultat des efforts conjugués dans la sensibilisation faite par des administratifs à la base en collaboration avec les agents de santé communautaire et les prestataires de santé.
Au niveau de la planification familiale, la majorité des couples répondent à cette politique. Mais, une autre partie reste récalcitrante à cause de différents facteurs.
« Certains hommes interdisent à leurs femmes d’adhérer aux méthodes contraceptives modernes sous prétexte que la première richesse dans la culture burundaise est de mettre au monde beaucoup d’enfants. D’autres hommes restent indifférents. Ils disent que la planification familiale est l’affaire de la femme seulement et estime que c’elle qui doit s’en occuper. Par conséquent, certaines femmes ont peur de prendre la décision d’y adhérer toutes seules. Elles sont obligées de mettre au monde beaucoup d’enfants malgré elles », a-t-il précisé.
La mauvaise utilisation des moustiquaires est à l’origine de la recrudescence du paludisme
M. Sinarinzi a indiqué que pendant cette saison sèche, la population de la Commune Nyarusange fait face à une augmentation des cas du paludisme. Cela est dû à l’ignorance du bien fondé de la bonne utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (Miilda) : « Au lieu de les utiliser pour leurs fins, certains gens utilisent les moustiquaires pour couvrir les tomates et bien conserver les haricots récoltés pendant cette saison sèche. Dans d’autres cas, certains gens commencent à se fier aux chambres de prière quand ils sentent les signes de la malaria. Ils se décident tardivement d’aller se faire soigner quand ils constatent que leur état de santé se dégrade progressivement. Dans ce cas, le taux du paludisme continue à augmenter » a-t-il ajouté.
Notre source a souligné que pour faire face à la recrudescence de la malaria, les administratifs à la base sensibilisent la population sur une bonne utilisation des Miilda. Il a donné espoir qu’avec la prochaine campagne de distribution de ces moustiquaires, la population va les utiliser convenablement.
Rose Mpekerimana