La Première dame du Burundi, Angeline Ndayishimiye, a procédé, ce dimanche 3 juillet 2022, à la récolte des tomates cultivées sous serre à son domicile à Kibimba, en commune Giheta dans la province de Gitega. Le ministre en charge de l’agriculture, le coordinateur résident du système des Agences des Nations unies au Burundi, le consul de l’Italie au Burundi, les représentants de la FAO au Burundi et du Fida étaient sur les lieux. Pour cette troisième récolte, une production de 223 kg de tomates a été enregistrée. Au total, la récolte envoisine 760 kg sur une superficie de 20 m sur 8m.
Dans une interview accordée à la presse, le ministre en charge de l’agriculture, Déo Guide Rurema a indiqué que ce champ moderne de la famille présidentielle est une initiative innovante dans la promotion du développement des cultures en serre. Il a, de ce fait, félicité la famille présidentielle qui a pris l’initiative de développer le métier de l’agriculture. Elle prêche par un modèle même à travers des initiatives de recherche. « C’est une joie pour nous en tant que ministre de l’Agriculture, d’élevage et d’environnement. Car, dans les projets que nous sommes en train de développer, il y a un volet de la promotion des cultures sous serre. C’est une technologie qui nous permet en même temps de rentabiliser les théories ou les concepts d’irrigation gouttes à gouttes, de la bonne maîtrise de la fertilisation mais aussi d’avoir des produits de qualité exemptés des maladies et des ravageurs », a dit le ministre, avant d’ajouter que ce sont des tomates de bonne qualité, saines, destinées à l’exportation.
Le ministre Rurema a fait savoir que ce genre de modèles se retrouve normalement dans des pays développés mais aussi dans nos pays voisins comme au Kenya. Il a réaffirmé qu’ils vont profiter de ce modèle pour pouvoir intensifier, mettre à grande échelle ce genre d’expérience au niveau du pays et soutenir cette initiative de la famille présidentielle pour l’étendre.
Selon lui, le problème n’est pas celui de l’exigüité des terres, mais plutôt de la promotion des bonnes techniques qui vise à produire beaucoup sur de petits espaces. Les investisseurs du secteur privé sont invités à venir se joindre à ce modèle pour qu’on puisse l’intensifier et l’étendre à une échelle beaucoup plus grande pour accroître la fourchette de l’exportation. Il a conclu en disant que cette expérience de culture sous serre peut se faire beaucoup plus dans le domaine qu’on appelle horticulture, les fruits et légumes en général.
Sortir des méthodes de culture traditionnelle
Damien Mama, le coordinateur résident du système des Nations unies au Burundi, a, quant à lui, précisé qu’avec ce champ moderne, la famille présidentielle encourage, nos seulement les partenaires, mais également tous les Burundais à sortir des méthodes de culture traditionnelle et à adopter de nouvelles méthodes de production pour que l’ambition de réalisation de l’autonomie et de la sécurité alimentaire puisse être renforcée et réalisée. Il souhaite que cette expérience puisse être propagée au niveau des coopératives, familles des producteurs de ce pays. « En montrant qu’il est possible de produire beaucoup sur de petite surfaces, on a fait que tracer le chemin. Nous, en tant que partenaire, nous sommes venus nous inspirer de cette expérience pour que nos investissements avec les coopératives, les communautés puissent tenir compte de ces méthodes de production. Nous allons poursuivre les discussions avec le ministère en charge de l’agriculture et le président de la République pour voir dans quelle direction il faut aller. Car, c’est le pays qui détermine les priorités, a conclu Damien Mama.
Emelyne Iradukunda