
M.Nimuraba signale que le Sous-comité devrait revoir et bien lire les rapports fournis par la CNIDH afin de pouvoir prendre une autre décision. (Photo Appolinaire Ndikuriyo)
Le président de la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH), Sixte Vigny Nimuraba a procédé, le lundi 10 juin 2024, à la tenue d’un point de presse pour éclairer I’opinion sur le statut actuel de la CNIDH tant nationale qu’internationale. Après plusieurs échanges pour expliquer à l’organe d’accréditation comment la CNIDH mène ses missions efficacement, ce dernier a décidé de recommander la rétrogradation de la CNIDH au statut B.
M.Nimubona rappelle que dans sa mission de protection, de promotion et de son rôle consultatif en matière des droits de l’Homme, la CNIDH entretient des relations avec d’autres institutions tant nationales, régionales et internationales partageant les mêmes missions. Ce partenariat est stipulé dans les « Principes de Paris », qui sont des normes internationales minimales afin de garantir l’efficacité de ces institutions.
Revoir les rapports fournis par la CNIDH
« Nous saisissons ainsi cette occasion pour informer que le rapporteur spécial des Nations unies sur le Burundi s’est associé à Human right watch et l’Initiative pour les droits humains au Burundi pour demander auprès du Sous-comité d’accréditation de l ‘Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’Homme (GANHRI) la rétrogradation de la CNIDH au statut B. » ,dit le président de la commission. « Après plusieurs échanges d’explications à I’organe d’accréditation sur la réalisation des missions de la CNIDH, ce dernier a décidé de recommander la rétrogradation de la CNIDH au statut B » ,ajoute-t-il. M.Nimuraba signale que, pour rappel, la CNIDH conserve son statut A jusqu’en 2025, en vertu de I’article 18 du GANRHI. « Pour prendre cette décision, Ie Sous-comité d’accréditation reproche à la CNIDH les allégations suivantes: La désignation du secrétaire de bureau de la CNIDH en violation des principes de Paris, le manque de collaboration avec le rapporteur spécial des Nations unies au Burundi, surveillance sélective des cas de violation des droits de l’Homme à connotation politique et manque d’ efforts pour faciliter la coopération entre le Burundi et les mécanismes internationales des droits de l’Homme » , explique le président de la CNIDH du Burundi. Toutefois, M.Nimuraba signale que le Sous-comité devrait revoir et bien lire les rapports fournis par la CNIDH afin de pouvoir prendre une autre décision. En outre, les membres dudit Sous-comité, dit-il, étaient anglophones seulement, alors que les rapports étaient produits en français.
Appolinaire Ndikuriyo