
Révérien Ndikuriyo: "Nous sommes satisfait des réalisations de l'exécutif burundais car, le chef de l'Etat met en œuvre les orientations du parti CNDD-FDD" (Photo, Claude Hakizimana)
Le secrétaire général du CNDD-FDD, Révérien Ndikuriyo a appelé les Burundais au travail pour augmenter la production dans le pays, en vue de développer leurs familles et améliorer leurs conditions de vie. Il l’a dit lors de la conférence de presse qu’il a animée, le mardi 2 janvier 2024 à la permanence nationale de ce parti, sise en zone Ngagara de la commune Ntahangwa en mairie de Bujumbura. Il a également répondu aux questions des journalistes.
A l’entame de la conférence, le secrétaire général du parti au pouvoir a d’abord souhaité les meilleurs vœux aux Burundais avant de condamner, encore une fois, l’attaque meurtrière qui a récemment emporté la vie des Burundais à Vugizo en zone Gatumba. Mis à part cette attaque, a-t-il ajouté, la paix et la sécurité règnent généralement dans le pays.
Au cours de la conférence, les journalistes ont eu l’occasion d’adresser différentes questions au secrétaire général du parti au pouvoir concernant, entre autres, les relations entre le Rwanda et le Burundi, le programme « Turerere Uburundi », la situation socio-économique actuelle du pays, la réaction ou l’appréciation du CNDD-FDD par rapport aux réalisations du pouvoir exécutif burundais, et bien d’autres.
« Nous sommes à l’œuvre pour organiser notre parti CNDD-FDD »
Le secrétaire général du CNDD-FDD a été également questionné sur les conflits au sein du parti CNL (Conseil national pour la libération) où le patron de ce parti, Agathon Rwasa aurait accusé le parti au pouvoir et le ministère en charge de l’intérieur d’être à la source desdits conflits. Dans ses réponses, M. Ndikuriyo, en ce qui le concerne, a nié ces accusations soulignant la non-ingérence du CNDD-FDD dans les affaires du CNL. Selon lui, le CNL devrait plutôt s’organiser de son côté au lieu de jeter ou imputer la cause de ses problèmes aux autres. « En ce qui nous concerne, nous sommes à l’œuvre pour organiser notre parti CNDD-FDD », a-t-il poursuivi, avant de rappeler que le parti au pouvoir est aussi un parti politique comme tant d’autres et travaille toujours dans le respect de la réglementation du ministère en charge de l’intérieur qui a, dans ses attributions, la gestion des partis politiques au Burundi.
Quant à la question relative au programme « Turerere Uburundi » au sein du parti CNDD-FDD, M. Ndikuriyo a souligné que l’objectif de ce programme est de préparer les futurs hommes et femmes responsables et leaders dudit parti et du Burundi de demain. Selon lui, si les enfants ne sont pas bien préparés et éduqués dès le bas âge, le futur du pays ne sera pas prometteur. Et d’ajouter que ce programme est destiné à tous les enfants du Burundi sans considération de l’affiliation au parti politique.
L’homosexualité est à l’encontre de la culture burundaise
Il est également revenu sur la question en rapport avec le mariage des personnes de même sexe où il a vivement apprécié la position des évêques du Burundi, car l’homosexualité est à l’encontre de la culture burundaise et pourrait conduire à la dépopulation à cause de la non reproduction.
Interrogé sur son appréciation par rapport aux réalisations de l’exécutif burundais, si ces dernières cadrent avec la vision du parti, M. Ndikuriyo a répondu par l’affirmative. « Nous sommes satisfaits des réalisations de l’exécutif burundais car le chef de l’Etat met en œuvre les orientations du parti CNDD-FDD », a-t-il indiqué.
Concernant la cherté de la vie au Burundi, M. Ndikuriyo précise qu’il y a une inégalité entre les producteurs et les consommateurs. Beaucoup de gens consomment sans avoir produit. Le changement de mentalité s’avère nécessaire en vue d’inverser la tendance à travers l’augmentation de la production pour le développement des familles et l’amélioration des conditions de vie.
Soutenir la vision d’émergence du Burundi en 2040 et de développement en 2060
A cet effet, le secrétaire général du parti au pouvoir a aussi invité les Burundais à soutenir la vision du Burundi dans sa vision d’émergence en 2040 et de son développement en 2060. « Pour y arriver, chacun en ce qui le concerne est interpellé à jouer pleinement son rôle, en vue de cheminer ensemble vers l’implémentation de cette vision du pays», a-t-il laissé entendre.
Concernant les propos des uns et des autres sur l’existence des jeunes Imbonerakure en République démocratique du Congo (RDC), M. Ndikuriyo a rejeté cela. Jusqu’à présent, selon lui, seules les Forces de défense nationale du Burundi (FDNB) sont connues d’être en RDC.
Ndikuriyo a aussi répondu à la question sur la relation entre le Burundi et le Rwanda. Il a dit ne pas comprendre pourquoi ce pays voisin refuse toujours l’extradition des organisateurs du coup d’Etat raté en 2015 et accepte que cela entache les relations entre nos deux pays. Il a souhaité que ce problème puisse être résolu pour l’intérêt des peuples de ces deux pays.
Claude Hakizimana