
Mme Manariyo : « Premièrement, nous assistons toute personne qui s’adresse au centre. Il y a les familles que nous visitons régulièrement ».(Photo Moïse Nkurunziza)
Parmi les missions du centre Humura de Gitega, figure la réinsertion socio-économique des victimes des violences basées sur le genre (VBG). Dans un entretien a accordé au quotidien Le Renouveau, le mercredi 8 novembre 2023, la coordinatrice de ce centre, Alida Manariyo a indiqué que, depuis sa création en 2012, ce centre a déjà accompagné plus de 13 000 victimes dont plus de 1 000 hommes.
Le Centre « Humura » est une structure pilote d’accueil du gouvernement burundais, pour donner des réponses holistiques aux victimes des VBG. Les victimes bénéficient du soutien médical, psychosociale, juridique, judiciaire et la réinsertion socio-économique. Mme Manariyo dit que les victimes qui sont hébergées à ce centre, après avoir reçu le soutien psychologique, doivent bénéficier de l’insertion sociale et économique. «Dans cette mission, nous arrivons sur le terrain, en collaboration avec l’administration local, avec la communauté, pour permettre la réinsertion». Et d’ajouter que le moment de la réinsertion est précieux puisque c’est une bonne occasion de mener de fortes sensibilisations de la communauté sur la lutte contre les violences basées sur le genre.
Manque de moyens financiers, un des défis dans la réinsertion
Mme Manariyo a indiqué qu’au niveau économique, le centre Humura n’a pas beaucoup d’appuis financiers. «Il y avait un projet financé par le système des Nations unies qui permettait de regrouper ensemble les victimes des VBG d’une même localité. Ce projet a permis de créer des activités génératrices de revenus«, a-t-elle ajouté.
A la question de savoir le nombre de victimes que ce centre assiste au moment de l’interview, Mme Manariyo répond en ces termes. « Premièrement, nous assistons toute personne qui s’adresse au centre. Il y a les familles que nous visitons régulièrement ».
Mme Manariyo a demandé aux différents partenaires, notamment le système des Nations unies au Burundi, à collaborer avec ce centre afin d’appuyer ses projets.
Moise Nkurunziza