Le Maroc vient d’accorder un lot de 130 bourses d’études au profit des étudiants burundais pour l’année 2024-2025. Ces bourses concernent non seulement les études fondamentales, mais aussi les études spécialisées et post-doctorales, et ce, toutes branches confondues (médecine, ingénierie, sciences humaines, scientifiques et techniques, etc). Une coopération consciencieuse comme le confirme le chargé d’affaires médiatiques au sein de l’ambassade du Royaume du Maroc au Burundi.
Le chef de la mission au sein de l’ambassade du Royaume de Maroc au Burundi déclare que, son pays ne ménage aucun effort dans le renforcement de la coopération avec le Burundi dans le domaine éducatif. « Rabat a donné de l’importance à la formation et au renforcement des capacités tel que le stipule la feuille de route signée avec le Burundi, pour la période 2021-2024. Cette dernière montre effectivement une augmentation significative de quotas de bourses à travers l’Agence marocaine de la coopération internationale (AMCI), passant de 35 à 70 jusqu’à 130 bourses », a-t-il expliqué.
Le même interlocuteur indique que cette agence qui requiert une présence de grande envergure sur le continent africain, s’engage selon une vision qui reflète la coopération Sud-Sud conduite par le Maroc, de suivre, accompagner et orienter les étudiants burundais en ce qui concerne le logement, l’assurance et les inscriptions. Il a fait savoir que plusieurs initiatives et actions ont été lancées par l’AMCI, pour maintenir l’intégration et l’insertion des étudiants burundais dans le Royaume du Maroc. Cela pour pouvoir bénéficier d’une formation de qualité, répondant aux exigences du marché de l’emploi, tant à l’échelle nationale que continentale. Il a ajouté que des initiatives visaient même la réunion des jeunes experts africains pour la discussion des moyens susceptibles de relancer les économies et développer l’intention entrepreneuriale chez les jeunes
« L’Office nationale de la formation professionnelle (OFPPT) a, de sa part, accueilli en formation initiale 90 stagiaires burundais sur une durée de 3 ans. L’objectif est de répondre efficacement aux besoins des secteurs prioritaires du pays en main d’œuvre qualifiée dans les domaines de l’informatique, l’hôtellerie, la gastronomie, l’agriculture, la maintenance mécanique, la minoterie, l’artisanat, pour ne citer que ceux-là », a-t-il énuméré.
Les jeunes satisfaits de cette politique de coopération
Quant à Quinta Laurie Gateka, une lauréate provenant de l’école Amis des enfants de Matana dans la section scientifique B, elle est très contente d’obtenir une bourse pour aller étudier au Maroc. Elle salue la coopération burundo-marocaine qui leur a accordé cette opportunité d’aller améliorer leurs connaissances. « Je vais suivre la faculté des sciences et techniques surtout en rapport avec les mines. Dans notre pays, il y a beaucoup de mines. Donc, c’est mieux d’avoir des gens qui savent comment les exploiter », a-t-elle conclu.
Signalons à toutes fins utiles que le Maroc offre aussi des opportunités aux Burundais qui veulent renforcer des capacités dans les domaines divers. Il a donné l’exemple des délégations constituées de cadres et experts appartenant à plusieurs départements sectoriels qui viennent d’être accueillies pour prendre part à un certain nombre de programme de renforcement des capacités notamment en leadership et gouvernance.
Olivier Nishirimbere