L’Assemblée nationale s’est réuni en séance plénière, le mardi 26 octobre 2021 et a analysé et adopté le projet de loi portant ratification par la république du Burundi et l’Association internationale de développement (Ida) relatif au financement du Projet d’appui à l’amélioration des compétences et de l’employabilité des femmes et jeunes (Pacej) au Burundi. Le ministre de l’Education nationale et de la recherche scientifique, François Havrarimana a répondu à différentes questions des journalistes .
Le ministre François Havyarimana a fait savoir que le projet Pacej est structuré en trois composantes à savoir l’amélioration du développement des compétences qui sont orientées vers le marché du travail ; la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes ainsi que le renforcement des systèmes de données pour le développement des compétences axées sur le marché, la gestion des projets, le suivi-évaluation et l’intervention d’urgence contingente.
L’objectif du projet est d’améliorer l’accès aux opportunités en matière de formation sur le développement des compétences et d’entrepreneuriat pour les jeunes en particulier, les femmes et les refugiés et d’en améliorer les compétences par rapport au marché du travail. Il sera mis en œuvre sur une période de cinq ans et sera financé par la Banque mondiale avec 80 millions de dollars, soit environ 145 milliards de FBu.
Les enduits des projets des réfugiés profiteront directement au Burundi
S’agissant de la question de savoir si les refugiés étrangers au Burundi auront beaucoup plus d’avantage par rapport aux nationaux vu que le projet les inclut politique salariale au Burundi alors qu’ils bénéficient de la prise en charge et des appuis du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), il a répondu qu’ils n’auront aucun avantage par rapport à celui des nationaux. Il a expliqué que les réfugiés bénéficieront des formations/apprentissage dans les CEM (centres d’enseignement des métiers) se trouvant dans le voisinage immédiat des camps des réfugiés. Les enduits de leurs projets profiteront directement au pays d’accueil (Burundi).
Les députés ont demandé quels sont les métiers concernés par le projet. Le ministre a dit que les vingt métiers dont il s’agit sont la couture, la menuiserie ; la soudure, la maçonnerie, la mécanique automobile, l’électricité domestique, laplomberie domestique, le serveur, le commis de cuisine, l’opérateur bureautique, la transformation des fruits et légumes, la transformation du lait, la boulangerie pâtisserie, boucherie-charcuterie, agriculture, l’élevage, la pisciculture, l’apiculture, l’horticulture et la myciculture. Il a précisé que ce sont les métiers pour lesquels les manuels de formation ont été élaborés par l’Enabel.
Concernant les critères de ciblage de 120 000 bénéficiaires direct du financement, il a répondu que le critère de base est participé à la formation. Donc les critères sont les mêmes que ceux des jeunes admis aux formations des CEM/CFP (Centres de formation professionnels), excepté ceux qui suivront la formation pour le développement des compétences numériques à l’université du Burundi où le recrutement sera fait sur concours selon l’âge (15-24 ans), le lieu de résidence et le point d’encrage ( CEM ou CFP).
Pour ce qui est de la question de savoir ce qui est prévu en rapport avec la formation en 3e cycle (ingéniorat, master et doctorat), M. Havyarimana a dit que, dans le cadre du Pacej, les formations de deuxième et troisième cycle ne sont pas prévues. Le projet va appuyer l’université du Burundi pour améliorer le développement des compétences numériques en faveur de beaucoup de bénéficiaires et dans beaucoup de filières.
Eric Mbazumutima