Lors de l’analyse du projet de loi de règlement et de compte-rendu budgétaire exercice 2015, adopté lors de la séance plénière du 09 décembre 2021, le ministre des financements, du budget et de la planification économique, Domitien Ndihokubwayo a répondu aux préoccupations des députés concernant les résultats affichés par les entreprises dans lesquelles l’Etat burundais est actionnaire.
Selon le ministre Ndihokubwayo, des entreprises dans lesquelles l’Etat du Burundi est titulaire des actions ont montré des dividendes réalisées en 2015 mais qui sont nettement très inférieures aux prévisions. Les dividendes réalisés sont inférieures à la moitié des prévisions. Dans la loi portant fixation du budget général du Burundi pour l’exercice 2015, il était prévu un montant cumulé de dividendes évalué à 28 063 259 453 FBu. Cependant, le projet de loi portant règlement et compte-rendu budgétaire pour l’exercice 2015 montre que les dividendes étaient chiffrés à 10 485 693 088 FBu.
Les entreprises qui ont eu des résultats négatifs pour l’exercice 2015 sont entre autres : Air Burundi, Cogerco, Onatel, Sodeco, hôtel source du Nil et la SRDI. Le résultat négatif de 1 780 970 909 a,quant à la Socabu, été affecté au report à nouveau. Le gouvernement montre sa préoccupation quant à la situation financière de ces entreprises. Il a déjà pris des mesures pour leur redressement, a expliqué le ministre Ndihokubwayo. Ces entreprises utilisent l’argent du contribuable et le gouvernement a le devoir de s’assurer de sa bonne utilisation et de sa bonne gestion.
Les députés ont relevé aussi que dans ce projet de loi, les dépenses et les recettes de l’Etat dégagent un taux de réalisation soit anormalement très élevé soit trop bas et ont demandé des éclaircissements. Le ministre Ndihokubwayo a répondu aux préoccupations des députés. Selon lui, pour les réalisations en recettes, les prévisions ont été conçues sur base des réalisations de l’exercice 2014. De plus, cela a coïncidé avec la période où l’Office burundais des recettes commençait à accroître son assiette fiscale. Du côté des réalisations de dons en capital, cette situation est due au fait que certains bailleurs se sont retirés du processus de financement du budget de l’Etat pour l’exercice 2015. Pour les réalisations des charges du budget général de l’Etat exercice 2015, cette situation s’explique par le fait que certaines dépenses ont été réattribuées pour d’autres dont l’urgence s’imposait pendant cette période.
Egide Kwizera