Lors de la présentation et l’analyse du projet de loi portant organisation du service diplomatique de la république du Burundi le vendredi 17 septembre 2021, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement a répondu aux questions des députés.
L’Etat du Burundi assure au personnel envoyé en mission de longue durée un logement décent, tous les autres frais y relatifs compris, dans les conditions et selon les modalités et les normes fixées par le ministère en charge des affaires étrangères pendant la période de séjour au service extérieur. Ne serait-ce pas plus judicieux de réduire les effectifs des missions diplomatiques et consulaires par la régionalisation de ces dernières ? Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement Albert Shingiro a répondu qu’actuellement, le Burundi dispose de 23 ambassades, de 2 missions permanentes à New York et à Genève et de 3 consulats généraux à Kigoma, à Laayoune et à Dubaï. De ces 23 ambassades, 11 sont en Afrique et mis à part les pays de la EAC ( Communauté est – africaine ), les autres ambassades sont dispersées : 1 en Afrique de l’Ouest, 2 en Afrique du Nord, 2 en Afrique australe ; 8 sont en Europe, 3 sont en Asie et 1 en Amérique.
«A partir de ces chiffres, on constate clairement que la régionalisation des missions diplomatiques est impossible dès lors que nous disposons du minimum au niveau de nos représentations», a-t-il indiqué lors des travaux avec la commission permanente chargé des questions politiques. Le ministre Shingiro a souligné que pour diminuer les dépenses dans ce secteur, le gouvernement a fermé les missions diplomatiques à Téhéran, à Ottawa, à Oslo et à Brasilia. Il a ajouté que la politique du gouvernement d’acquérir petit à petit ses propres infrastructures immobiliers est appliquée dans la mesure du possible. «Les bâtiments servant de bureau et de résidence sont en cours de finition à Addis-Abeba. Le gouvernement a engagé des démarches dans d’autres capitales pour obtenir progressivement nos propres bâtiments et ainsi diminuer sensiblement les loyers», a rassuré le ministre.
Un consul honoraire devra avoir un plan d’action
Les consuls honoraires, de quoi vivent-ils vu qu’ils ne sont pas rémunérés ? Le ministre Shingiro a expliqué que ces consuls ne sont généralement pas rémunérés mais que selon les pays où ils sont, ils peuvent bénéficier des frais de fonctionnement. Il a souligné que dans le passé, ce titre était accordé à des personnes qui peuvent vivre grâce à leurs moyens notamment des commerçants ou avocats qui veulent jouir des avantages diplomatiques et en échange, ils contribuent à sensibiliser les hommes d’affaires étrangers à investir dans notre pays. Albert Shingiro a fait savoir qu’on est en train de mettre de l’ordre dans ce domaine car, il y a des personnes qui ont ce titre depuis plusieurs années des époques des présidents Micombero, Bagaza et Buyoya et leurs rendements ne sont pas manifestes. Il a mentionné qu’un consul honoraire doit désormais avoir un plan d’action et montrer comment, il va le mettre en œuvre. C’est à partir de leurs plans d’action qu’ils seront évalués. Quant à ceux qui demandent ce titre actuellement, il leur est exigé de venir d’abord au Burundi pour se rendre compte de la situation du pays et aller ensuite travailler en suivant le cahier de charges donné.
Grâce-Divine Gahimbare