L’association des femmes rapatriées au Burundi (Afrabu), a organisé, le jeudi 9 novembre 2023, un atelier d’échanges et de partage d’expériences et des stratégies avec les femmes parlementaires des pays membres de la CEA et de la CIRGL, sur la promotion de la participation féminine plus accrue aux élections. Godeliève Manirakiza, directrice nationale de l’Afrabu, a indiqué que l’atelier vient au moment opportun car, le Burundi se prépare aux élections de 2025 et 2027 et a rassuré que les parties prenantes ont une expérience dans la promotion des élections inclusives.
Rappelons que les accords d’Arusha du 28 août 2000 instaurent un quota minimum de 30% de représentation des femmes au parlement et au gouvernement.
Pontien Hatungimana, secrétaire permanent au ministère en charge du genre, a rappelé qu’avec les élections de 2020, le Burundi avait une extension du quota minimum de représentativité féminine très significative. « Un taux de 39,2% de femmes à l’Assemblée nationale, 41% de femmes au sénat, 33,3% de femmes ministres, 33,3% de femmes dans les conseils communaux, 39,2% de femmes administrateurs communales, 20% de femmes dans les conseils collinaires et de quartiers ainsi que 8% de femmes cheffes de collines et quartiers», a-t-il fait remarquer. Toutefois, a-t-il souligné, une faible représentativité des femmes s’observe dans certains postes de prise de décision n’appliquant pas les dispositions légales spécifiques par rapport au quota minimum.
Améliorer le niveau de représentativité féminine aux élections
M. Hatungimana a fait savoir que, dans le but d’améliorer le niveau de représentativité de la femme et de la fille dans les instances de prise de décision, le gouvernement du Burundi à travers le ministère en charge du genre, s’est doté d’une stratégie nationale 2023-2030, sur la participation effective féminine à la prise de décision pour servir d’outil d’orientation. A cet effet, a-t-il fait savoir, la participation des femmes et filles aux prochaines échéances électorales en tant qu’électrices et candidates aux élections va témoigner les efforts consentis par le gouvernement burundais et ses partenaires.
La pleine participation féminine, une des préalables
Compte tenu de leur importance numérique et de leur implication pour la bonne marche de la famille et de la société, les femmes constituent une catégorie de la population dont la contribution est incontournable, pour le développement des pays ainsi que dans la recherche, le maintien et la consolidation de la paix et de la sécurité. C’est dans cette optique que Mme Manirakiza indique qu’il faut reconnaître que la pleine participation des femmes et leur leadership sont des préalables pour réaliser les changements structurels à tous les niveaux et dans tous les domaines de la vie d’un pays en faveur du développement inclusif et durable.
Il est important de signaler que les parties prenantes dans ledit atelier qui sont des ressortissants du Burundi, du Rwanda, de la RDC, du Sud Soudan, du Kenya et de la Tanzanie
Donathe Ndayisenga