«Nous avons constaté quelques défis sanitaires à contourner pour que la population de notre province ait une bonne santé. Si la population est sensibilisée à augementer la production agricole, à consommer une alimentation équilibrée et à faire une bonne hygiène, il y a plusieurs maladies qu’elle peut prévenir», a indiqué Dr. Joël Nibigira, médecin provincial de Bujumbura.
Il y a des services de santé primordiaux dont la province de Bujumbura ne dispose pas. Notamment un centre optique, un centre de prise en charge des personnes handicapées, a indiqué le médecin provincial de Bujumbura, Dr. Joël Nibigira. Il a mentionné qu’il y a des localités caractérisées par un manque criant de dispensaires. Cette province a 201 pharmacies privées dont deux seulement qui collaborent avec la mutuelle de la fonction publique.
Sensibiliser la population
Dr Nibigira a déploré le fait qu’il y a dans la province de Bujumbura, un nombre élevé d’enfants âgés de moins de 5 ans qui souffrent de la malnutrition. Pour faire face à ce défi, il a proposé que la population soit sensibilisée sur une bonne alimentation, que des activités visant l’augmentation de la production agricole soient initiées. Au niveau de l’hygiène, le médecin provincial a fait savoir qu’il y a encore plusieurs ménages ainsi que des lieux publics (notamment les écoles, les églises, et aux bistrots) qui n’ont pas de sanitaires. A ce sujet, il a demandé aux administratifs, aux responsables des districts sanitaires et aux associations de participer à la sensibilisation de la population en matière des règles d’hygiène. Dr. Nibigira a indiqué que certaines structures sanitaires n’ont pas un personnel adéquat ou manquent du matériel suffisant.
Le manque d’un personnel suffisant se fait sentir surtout dans les dispensaires du district Rwibaga dans les communes Mukike, Mugongo-Manga et Nyabiraba ainsi que dans quelques dispensaires de la commune Isare. Il a ajouté que le problème de matériel existe également dans les hôpitaux communaux qui seront bientôt inaugurés. Il a notamment cité l’hôpital de Gatumba et hôpital mère-enfant de Nyambuye. Pour que ces problèmes soient résolus, il faut le concours du gouvernement, des natifs et des partenaires du secteur de la santé. Il a souligné qu’aucun hôpital dans cette province n’est doté d’une morgue moderne. Le système de référence contre référence fonctionne tant bien que mal étant donné que la province n’a pas suffisamment d’ambulance. Il a été suggéré que les natifs puissent contribuer pour que chaque district sanitaire ait au moins une ambulance.
Adhérer aux mutualités communautaires
Le médecin provincial a fait savoir que dans la province sanitaire de Bujumbura, il se fait remarquer aussi le problème de retard de paiement des soins de santé des personnes vulnérables, ce qui freine le bon fonctionnement des structures sanitaires. Les mutualités communautaires participeraient à la résolution de ce défi si la population était mobilisée à adhérer à ce système.
Grace Divine Gahimbare