A en croire, le palmier à huile semble être la culture la plus dominante sur les collines surplombant la ville de Bujumbura. Certains habitants se lancent dans la transformation et la vente de l’huile de palme en vue de leur autonomisation. C’est le cas de Rosette Nzigamasabo rencontrée sur la colline Sororezo, zone Muyira, commune Kanyosha en province de Bujumbura. Celle-ci parle du profit qu’elle tire de cette activité tout en évoquant les défis auxquels elle fait face.
Habitués plus à l’extraction de l’huile à partir des fruits du palmier, les habitants de cette localité n’utilisent pas les usines modernes de transformation. Des unités artisanales sont montées sur place. Une place équipée de tout le matériel pour transformer l’huile à travers les noies de palme est aménagée près d’un ruissèlement environnant. Elle est commune aux habitants environnants. Rosette Nzigamasabo indique qu’elle recourt chaque fois à cette usine locale pour extraire de l’huile de palme. Selon elle, le choix de cette méthode locale de transformation artisanale de l’huile de palme est dû au manque d’usines modernes. C’est aussi une technique nécessitant peu de moyens.
Des défis sont à signaler
M. Nzigamasabo indique que cette méthode locale nécessite plus de force et plus de temps. « C’est une méthode plus lente car, on passe à de nombreux processus manuels pour avoir de l’huile à l’état brut », signale-t-elle. Elle indique que le premier processus est de sortir les noix de palme. « J’ai tout le temps, des plaies aux doigts à cause des épines », ajoute-t-elle. De plus, il faut piler les noix dans un mortier et extraire manuellement l’huile. Le dernier processus, explique Mme Nzigamasabo, consiste à chauffer l’huile extraite pour qu’elle passe dans le tuyau vers le trou de destination étant pure.
Malgré ces défis, Mme Nzigamasabo indique qu’elle tire de cette activité un grand profit. « Grâce à la vente de l’huile de palme, j’assure facilement mes besoins et ceux de la famille», explique-t-elle. Des revenus tirés de cette activité lui ont permis d’acheter trois chèvres.
En plus des fruits de palmiers à l’huile cueillis dans ses champs, Mme Nzigamasabo précise qu’elle achète d’autres chez les voisins et va même dans la ville de Bujumbura à la recherche de ces derniers.
Eric Sabumukama