Le Burundi reste déterminé à atteindre l’ambition qu’il partage avec le reste du monde d’éliminer le VIH-sida à l’horizon de 2030. C’est ce qu’indique l’assistant du ministère ayant la santé dans ses attributions, Onesphore Nzigirabarya. C’était au cours de l’atelier régional de mobilisation des leaders administratifs et communautaires organisé ce mardi 21 décembre 2021 sur la lutte contre le sida, les hépatites virales et la Covid-19.
« Cet atelier a pour objectif d’augmenter la sensibilisation même dans cette période où le monde en général et le Burundi en particulier fait face à la pandémie de covid-19 », a fait savoir M. Nzigirabarya. Selon lui, malgré la covid-19, il y a d’autres maladies épidémiques et infectieuses qui nécessitent la conjugaison d’efforts pour protéger la population.
Pour atteindre l’objectif d’éradiquer le VIH-sida d’ici 2030, l’assistant du ministre de la santé trouve qu’il faut continuer la sensibilisation en adoptant d’autres stratégies et mécanismes. Pour y arriver, il trouve nécessaire de collaborer avec les administratifs à la base et les associations des personnes vivant avec le sida.
Des efforts probants du gouvernement burundais
Concernant l’état des lieux de la lutte contre le sida au Burundi, M. Nzigirabarya affirme que le Burundi est dans la bonne voie. « Même si le nombre des patients examinés reste minime, 91,6% ont la charge virale indétectable ». L’assistant du ministre appelle les femmes enceintes à continuer à faire les consultations prénatales depuis les trois premiers mois de la grossesse. Pour lui, ces consultations ont un double avantage car elles permettent de mettre sous traitements antirétroviraux les femmes enceintes testées positives au VIH-sida mais aussi de prévenir la contamination de la mère à l’enfant. « Les consultations prénatales « précoces » permettent d’identifier des femmes enceintes vivant avec le VIH-sida sans le savoir ».
Toutefois, le combat d’éliminer le sida se heurte à certains défis. M. Nzigirabarya évoque l’exemple des personnes qui sont sous traitements qui, parfois, abandonnent ou arrêtent la prise des médicaments. Pour pallier ce défi, M. Nzigirabarya indique que le gouvernement burundais à travers le ministère de la Santé et de la lutte contre le sida est en train de regrouper ces personnes autour des formations sanitaires. Ces groupements permettront à ces personnes de se reconnaître, de s’entraider mutuellement, de poursuivre la prise des médicaments et à diminuer la charge virale. Il garde espoir que malgré la covid-19, la lutte contre le sida va continuer.
M. Nzigirabarya affirme que le gouvernement du Burundi a déjà mené beaucoup d’actions visant à éradiquer le sida. Il donne l’exemple de la mise en place des comités de lutte contre cette maladie jusqu’au niveau collinaire, la sensibilisation de la communauté, le dépistage et le traitement des personnes infectées, etc. L’autre action salutaire déjà menée est la lutte contre la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le sida.
Les hépatites B et C, des maladies dix fois infectieuses que le Sida
Dans différentes présentations, les participants dans cet atelier ont été informés que les hépatites virales B et C sont plus infectieuses que le sida. Dans son discours introductif, l’assistant du ministre appelle le concours de tout un chacun dans l’éradication des ces maladies. « Au centre national de transfusion sanguine (CNTS), sur 100 donneurs du sang, 2,6% ont des virus de l’hépatite B au moment où 4,4% ont les virus de l’hépatite C ».
Il appelle enfin à la lutte contre la maladie à corona virus en respectant les mesures barrières.
Moïse Nkurunziza