Dès que les étudiants sont enrôlés aux cours, ils sont invités à l’incubateur où toute une gamme de formations leur sont offertes grâce au concours des cadres chercheurs. Cela permet de faire face au problème d’employabilité des jeunes et de collaborer avec les communautés.
«Le renforcement des capacités de nos étudiants en sciences et technologies leur permet de sortir des campus avec un bagage suffisant en entrepreneuriat», a fait savoir Ezéchiel Nyabenda, enseignant à l’Ecole normale supérieure. Il a souligné que les initiateurs ont pensé que si les étudiants se présentent dans leurs communautés comme des ambassadeurs du développement, il y aura beaucoup plus de chances de collaborer avec ces dernières.
La littérature devient bénéfique à l’agriculture
M.Nyabenda a souligné que l’innovation pour ce système d’incubation consiste à engager les jeunes qui, autrefois s’attendaient à un emploi au niveau du gouvernement, du ministère en charge de l’enseignement ou d’autres ministères. « Nous avons engagé nos jeunes avec un système d’accompagnement afin qu’à la fin ils deviennent autonomes. Nous mettons ensemble les trois départements de l’ENS à savoir les sciences appliquées, les sciences naturelles et les sciences humaines pour que nos étudiants appliquent ce qu’ils ont appris», a-t-il dit. Il a expliqué que grâce à ce procédé la littérature devient par exemple bénéfique à l’agriculture, car le système privilégie la recherche-action participative. Etant donné qu’il y a beaucoup d’ouvrages qui parlent de l’agriculture, d’innovation, des défis des communautés, les étudiants sont encouragés à lire des livres importants compte tenu des besoins des communautés burundaises.
Collaborer pour bâtir des micro-entreprises
«Au niveau des sciences appliquées, nous apprenons aux étudiants comment collaborer pour bâtir des micro-entreprises qui pourront les aider à survivre dans le monde hostile. Et en participant à ces activités, ces jeunes n’auront pas le temps de s’impliquer dans certaines bavures», a-t-il indiqué. L’ENS étant engagée dans la formation des enseignants, notre source a expliqué que cette première mission est vraiment compatible avec l’incubation au niveau de l’entreprenenriat . «Tous les chercheurs de l’ENS sont engagés dans la recherche – action. Il ne faut pas faire des recherches sans résultats au niveau communautaire. Imaginez par exemple un étudiant burundais qui a fait son doctorat en Afrique du Sud et qui revient avec un diplôme en philosophie de ce pays alors que sa famille n’a rien à manger. Les chercheurs et les partenaires au développement doivent donc entrer en contact avec les communautés dans la logique d’entrepreneuriat, d’agriculture, d’agri- élevage, etc.
Se méfier de quelques sciences
M. Nyabenda a mentionné qu’il prend du temps pour faire comprendre à un étudiant littéraire qu’il faut penser à l’agriculture. A un étudiant qui s’apprêtait à aller enseigner , il propose de s’ orienter dans un enseignement qui apporte des solutions aux problèmes quotidiens. Il a appelé les jeunes diplômés qui errent dans les rues à Bujumbura à venir leur emboiter le pas aux autres pour bâtir un pays résiliant où il fait beau de vivre.
Grâce-Divine Gahimbare