Le Secrétariat exécutif permanent de la Commission nationale de protection sociale (Sep/CNPS) a organisé du 27 au 28 septembre 2021, un atelier à l’endroit des parlementaires. Ils ont échangé sur l’importance de la protection sociale et leur rôle particulier dans le processus de la mise en œuvre de la Politique nationale de protection sociale au Burundi en général et dans la réalisation des chantiers en cour en particulier.
Dans leurs discours d’ouvertures et les échanges du premier jour, les participants ont appris que la protection sociale comporte deux régimes à savoir contributif et non contributif. Le régime de protection sociale contributif couvre les régimes de base, les régimes complémentaires, les régimes spéciaux ainsi que les régimes facultatifs. Quant au régime de protection sociale non contributif, il couvre les programmes d’assistance sociale et les services d’action sociale en faveur des ménages et des personnes vulnérables.
Vers une couverture de protection sociale convenable pour tous
Pour la ministre de la Solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre Imelde Sabushimike, le gouvernement du Burundi fait de la protection sociale une priorité tel que prévu dans le Programme national de développement (PND) 2018-2028. Elle a insisté sur le rôle incontournable des parlementaires dans la mesure où ils sont proches de la population. Elle les a invités à s’impliquer surtout dans la sensibilisation de la population à l’adhésion au système de protection sociale. Mme Sabushimike a fait remarquer que la politique nationale de protection sociale a comme objectif principal une couverture de protection sociale convenable pour tous. Etant également un outil de cohérence, d’harmonisation et de synergie de toutes les interventions en matière de protection sociale, elle comporte cinq axes principaux. Il s’agit du renforcement des organisations de l’économie solidaire et du renforcement des organismes de sécurité sociale existants. C’est aussi l’extension progressive de la couverture à toute la population, le renforcement des mécanismes de prévention des risques sociaux et naturels et le renforcement des capacités institutionnelles de la mise en œuvre des programmes.
Selon Cyriaque Nshimirimana, deuxième vice-président du Sénat qui a procédé à l’ouverture de cet atelier, la protection sociale est une priorité majeure pour tous les secteurs du pays. L’organisation de cet atelier constitue une opportunité pour les parlementaires, de connaitre les réalisations et les défis rencontrés afin d’analyser ensemble les voies et moyens pour aller de l’avant. Il a promis que les parlementaires vont s’impliquer et contribuer davantage dans la mise en œuvre de la politique nationale de protection sociale ainsi que dans la mise en application du Code de la protection sociale.
Dan Rono, délégué du représentant résident de l’Unicef au Burundi , a laissé entendre qu’au Burundi, un cadre institutionnel et légal a été mis en place et a permis une amélioration sensible de certains indicateurs du secteur de la protection sociale au Burundi tant du système contributif que non contributif. Entre autres résultats, s’est-il réjoui, 56.090 ménages sélectionnés parmi les plus vulnérables sur leurs collines bénéficient actuellement des transferts monétaires inconditionnels et des activités complémentaires dans le cadre du programme national d’appui aux filets sociaux Merankabandi. Pour lui, l’Unicef salue la réussite de la mise en œuvre de ce programme national.
Amédée Habimana