Une diplomatie burundaise dotée de fins diplomates, c’est l’un des effets positifs de la loi portant organisation du service diplomatique de la république du Burundi une fois promulguée. Le Projet de loi y relatif, qui était sous analyse à l’Assemblée nationale le vendredi 17 septembre 2021, a été adopté à l’unanimité.
«Il sied de constater que le service de diplomatie est jusqu’à présent régi par des décrets, des ordonnances et des notes de service épars et lacunaires. Cette situation ne favorise guère une gestion claire et responsable du service diplomatique et de la carrière des hommes et des femmes au service de notre diplomatie», a souligné le ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement Albert Shingiro, dans l’exposé des motifs. Il a salué que le présent projet de loi vient pour combler toutes les lacunes. Il a souligné qu’une fois promulguée, la loi produira des effets positifs au service diplomatique à plusieurs égards, notamment que le sentiment d’appartenance à l’institution sera renforcé. «La diplomatie burundaise sera dotée de fins diplomates ayant acquis leurs grades en fonction de leur expérience. Il y aura de l’équité dans l’affectation au service extérieur compte tenu du principe de rotation et de l’expérience. La stabilité et l’émulation du personnel du service diplomatique seront garanties et contribueront à l’amélioration du rendement», a dit le ministre Shingiro.
Le ministre ayant la coopération diplomatique dans ses attributions a répondu aux questions relatives à la formation des diplomates, à la contribution de la loi sous analyse à la lutte contre le trafic des êtres humains, aux critères d’évaluation des diplomates, au respect des quotas ethniques et de genre dans la diplomatie burundaise, etc. A la question en rapport avec la formation des diplomates, le ministre a mentionné qu’il a été jugé bon de ne pas initier une école de diplomatie étant donné qu’il y a des structures éducatives comme l’université du Burundi et l’Ena qui forment en relations internationales. Par rapport à la lutte contre le trafic des êtres humains, ce projet de loi permettra d’assurer le suivi des actions déjà menées et celles à venir, a répondu M. Shingiro lors des travaux en commission.
Grâce-Divine Gahimbare