La Compagnie de gérance de coton (Cogerco) a présenté, le vendredi 17 septembre 2021, le bilan de ses grandes réalisations au cours de la campagne coton 2020-2021 ainsi que les préparatifs de l’année agricole 2021-2022. Le directeur général de la Cogerco, Gustave Majambere, fait savoir que la production du coton a atteint 67% par rapport aux prévisions.
Le directeur général de la Cogerco indique que la production de cette usine au cours de la campagne 2020-2021 a été de 1 010 tonnes de coton (67%) sur une superficie de 2 000 ha contre une prévision de 1 500 tonnes sur une superficie de 2 500 ha. Cette production s’est améliorée par rapport à celle de l’année passée qui s’élevait à 736 tonnes. Selon M. Majambere, ladite amélioration a été atteinte grâce au personnel qui a travaillé assidument et aux regroupements des cotonculteurs en 50 coopératives. Les membres de ces dernières ont été appuyés avec la sensibilisation au respect des conseils techniques.
M. Majambere n’a pas maqué de souligner que la Cogerco a reçu divers matériels dont un tracteur de la part du projet Cotton victoria. Ladite société a pu aussi récupérer une réserve de 50 ha de terres spoliées à Rugomero en commune Rugombo de la province de Cibitoke, a fait des essais sur l’adaptation du coton à Cankuzo, a mené une conduite des essais d’homologation de nouvelles variétés et d’épuration des anciennes variétés. Même si la Cogerco a revu en hausse le prix du coton par kilo qui est passé de 600 FBu à 700 FBu, explique M. Majambere, les cotonculteurs continuent à réclamer la hausse de ce prix qu’ils jugent encore très bas.
Un taux d’endettement supérieur à la normale
Cette société publique s’occupant de la production et de la transformation du coton graine en fibre vendu à l’industrie textile, fait savoir M. Majambere, éprouve de grandes difficultés financières, car la Cogerco affiche un taux d’endettement supérieur à la normale depuis plus d’une décennie. Cela handicape beaucoup la planification et la mise en œuvre du plan d’action.
Pour faire face à cette situation, souligne M. Majambere, le ministère de tutelle a mis en place une commission pour appuyer la Cogerco dans la recherche des financements et dans le processus de sa restructuration en vue de trouver une solution durable. A côté de ces défis financiers s’ajoutent le manque des fertilisants et des terres pour l’extension, le faible niveau d’encadrement dans certains secteurs cotonniers ainsi que le retard dans l’acquisition des produits phytosanitaires.
Une prévision de 2 400 tonnes pour la campagne 2021-2022
Le directeur général de la Cogerco fait savoir que la production attendue au cours de la campagne coton 2021-2022 est de 2 400 tonnes sur 3 000 ha. Il indique qu’il va continuer la récupération des terres spoliées, la réhabilitation des réserves inondées, etc. S’agissant de la restructuration de la Cogerco, M. Majambere mentionne que le processus est en marche dans le cadre de faire face à ses difficultés financières. A cet effet, la Cogerco en collaboration avec la commission susmentionnée a proposé au gouvernement la négociation et la signature d’un contrat de partenariat public-privé gagnant-gagnant avec la société Afritextile qui avait déjà manifesté la volonté d’y participer pour financer une partie de sa matière première. Cette proposition a été adoptée par le Conseil des ministres du 9 décembre 2020.
Face à cette restructuration en cours, M. Majambere tranquillise le personnel que le droit des travailleurs sera protégé conformément à la loi. Il interpelle les cotonculteurs à redoubler d’efforts en vue d’augmenter la production.
Ezéchiel Misigaro