A l’occasion de la prière nationale d’action de grâce marquant le cinquième anniversaire de son investiture à la magistrature suprême, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a animé, le vendredi 20 juin 2025, un séminaire à l’intention des leaders du pays. A Gitega, dans les enceintes du stade Ingoma, le chef de l’Etat a livré un message fort, teinté de spiritualité et de vision pour l’avenir du Burundi.

Sous le thème évocateur « Et si le Burundi devenait un pays des prophètes», le séminaire a rassemblé une mosaïque d’acteurs clés : membres du gouvernement, les parlementaires, les hauts responsables de l’administration publique, les représentants des confessions religieuses, de la société civile et des forces de défense et de sécurité.
Dans une allocution empreinte de foi et de détermination, le président Ndayishimiye a invité chaque leader, à s’interroger sur son rôle dans la transformation profonde du pays. « Un prophète n’est pas seulement celui qui prédit l’avenir, mais celui qui dit la vérité, dénonce le mal et porte l’espérance », a-t-il déclaré d’une voix ferme. Il a ainsi exhorté les leaders burundais, à incarner cette posture prophétique dans leurs domaines respectifs, au service d’un Burundi réconcilié, prospère et guidé par la sagesse divine.
Un appel au changement de comportement
Abordant la Vision nationale 2040-2060 qui ambitionne de faire du Burundi un pays émergent à l’horizon 2040 et développé en 2060, le président a insisté sur l’urgence d’un changement radical de mentalités et de comportements, en commençant par les élites. « Le développement ne viendra pas par des miracles, mais par la justice, la vérité, le travail et la lutte contre la corruption », a-t-il martelé.
Le Chef de l’Etat a dénoncé avec véhémence, l’impunité, l’injustice, le vol des biens publics, la paresse et les abus d’autorité. Il a averti que ceux qui entravent la bonne gouvernance n’auront plus leur place dans les institutions de la République. « Il faut se battre pour le bien commun, non pour des intérêts égoïstes. Le peuple burundais attend de vous l’exemple, pas les privilèges », a-t-il lancé à l’endroit des participants. Il a, par ailleurs pris le temps pour saluer les responsables qui, selon lui, accompagnent sincèrement les efforts de redressement national. Il les a encouragés à continuer sur cette voie vertueuse, contribuant à poser les bases solides d’un Burundi nouveau, fondé sur les valeurs de justice, d’unité et de service.
Auparavant, Monseigneur Déogratias Nshimiyimana avait dispensé un enseignement sur le leadership, en exhortant les participants, à garder en tête que, le lead vient de Dieu, d’où il faut lutter contre le favoritisme dans leurs services respectifs. Un bon dirigeant se sacrifie pour ses dirigés et promeut le travail coopératif.
Amédée Habimana