Mener victorieusement le combat contre la pauvreté
La journée internationale du travail et des travailleurs a été officiellement
célébrée ce samedi 1er mai 2021. Les cérémonies qui se sont déroulées en
commune Buganda dans la province de Cibitoke ont été rehaussées par la
présence du couple présidentiel ainsi que plusieurs hautes autorités. Dans son
mot de circonstance, le président Ndayishimiye a expliqué à la population
comment mener victorieusement le combat contre la pauvreté pour un
développement durable pour tout le monde.
Les activités marquant la célébration de ladite Journée ont débuté par un long
défilé des travailleurs dans plusieurs secteurs de la vie nationale. Prenant la
parole, le président Evariste Ndayishimiye a rappelé l’origine de la célébration
de la Journée internationale du travail. Selon lui, la célébration de cette
journée est une précieuse opportunité offerte à tous les travailleurs de faire un
exercice d’auto-évaluation selon les objectifs qu’ils se sont fixés.
Comme il l’a indiqué, cette Journée tire ses origines dans l’histoire de la lutte
des ouvriers qui revendiquaient 8 heures de travail, 8 heures de sommeil et 8
heures de loisirs chaque jour. Cependant, le président burundais, Evariste
Ndayishimiye regrette qu’il y ait des travailleurs, notamment les fonctionnaires
de l’Etat qui ne travaillent même pas ces huit heures par jour. Il a profité de
cette occasion pour demander à la population burundaise de travailler sans
compter le nombre d’heures, mais de s’adonner au travail.
Aimer le travail
Le président Ndayishimiye a mis un accent particulier sur l’amour du travail
qui doit caractériser tous les travailleurs. Il a demandé avec insistance aux
travailleurs de redoubler d’efforts pour accroître l’économie nationale. Il a
également appelé la population burundaise à transformer la terre pour qu’elle
produise beaucoup. Pour encaisser beaucoup de devises, le président
Ndayishimiye demande la transformation de la production et l’exportation de
l’excédent. Pour y arriver, le chef de l’Etat a expliqué qu’il faut privilégier trois secteurs. Il s’agit de l’agriculture et de l’élevage, du développement du secteur touristique ainsique de la promotion des techniques d’information et de la communication. Il se réjouit que, même s’il y a encore à faire, les Burundais commencent à changer de mentalités.
Auparavant, le gouverneur de la province Cibitoke, Carême Bizoza avait affirmé
que la population de toutes les communes est à l’œuvre pour combat contre la
pauvreté. La preuve en est que 1 950 tonnes de graines de maïs ont été déjà
collectées depuis la campagne pour être vendues à 680 le kg. « Il y a encore
d’autres quantités suffisantes qui restent à collecter auprès de la population».
Les représentants syndicaux défendent la même cause
Le président de la Confédération des syndicats du Burundi (Cosybu), Célestin
Nsavyimana, salue le pas déjà franchi par le gouvernement burundais en
faveur des travailleurs notamment la volonté du président Ndayishimiye de
dialoguer avec les représentants syndicaux. Cependant, il a soulevé sept
grands défis auxquels font face actuellement les travailleurs burundais. Parmi
ces défis, figure notamment le gel des annales, la concrétisation et la mise en
application de la politique salariale équitable, la liberté syndicale, etc. A cela, le
président Ndayishimiye a indiqué que chaque travailleur est libre d’adhérer à
un syndicat de son choix. A la question de la politique salariale équitable, le
président Ndayishimiye a indiqué qu’il faut attendre la concrétisation de cette
politique. Mais pour lui, l’important c’est d’abord d’augmenter la production.
Le président de la Cosybu et le président de l’association des employeurs,
Bernard Selemani, ont plaidé pour la réorganisation de l’INSS (Institut national
de la sécurité sociale) afin qu’il y ait un département chargé de suivre les
dossiers des civils et celui chargé des dossiers des forces de défenses de
sécurité. Le président Ndayishimiye a promis qu’il y aura une inspection que ce
soit à l’INSS ou à la Mutuelle de la fonction publique afin de diminuer la grogne
des membres y affiliés.
Moïse Nkurunziza